Quatre artistes sont plus particulièrement mis à l’honneur cet été à la galerie Capazza : les sculptrices Edmée Delsol et Etiyé Dimma Poulsen et les peintres Alexis Gorodine et Nathalie Grall.
« La terre et le verre, deux matières combinées ensemble, le passage se fait de l’une à l’autre, vers une transformation par substitution empreinte, la terre devient verre, l’ancrage devient envol… Transmutation des couleurs par la chimie et la combustion. (...) La rencontre avec l’autre se fera-t-elle ou pas… Il reste toujours un mystère, mystère d’une naissance ». Edmée Delsol
« J’essaie toujours de façonner ou représenter des figures dans leur espace primaire - des êtres dans leur aspect le plus nu, le plus primitif, comme symboles de la condition existentielle fondamentale : la solitude, la crainte, le désir. (...) Je veux communiquer une joie de vivre, une joie de faire. Même si la joie de vivre est en soit éphémère et transitoire, l’art devrait pouvoir la capturer d’une manière qui puisse durer dans le temps, pour toujours. » Etiyé Dimma Poulsen
« Au commencement, sur la toile nue, la terre, la cendre ; puis les empreintes, les crevasses, les bubons, les traces, les signes ; ça revit. Arrivent les couleurs, à l’eau, leur cuisine-chimie, les pigments secs, en mayonnaise, liés, mouillés. Les éléments se déchaînent alors. (Vent, pluie, soleil, jouent de leur physique) Ça éclabousse, coule, jute, dégouline, sèche, craquèle ; ça “tâche” donc. J’interviens, quand même ; je dessine, gomme, gratte, efface, rajoute, joue, et signe. C’était ça. » Alexis Gorodine
« Les thèmes qui jalonnent mon parcours de graveur sont liés au cycle de la vie : germination, naissance, rencontre, rupture, métamorphose. (...) Je me situe souvent en un lieu intermédiaire entre figuration et abstraction où le hasard et l’imaginaire ont leur place. C’est pourquoi j’offre au regard des autres une image poétique du monde qui reste, pour moi, bien souvent une énigme. » Nathalie Grall
Visuel : Labyrinth, Etiyé Dimma Poulsen.
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