Daniel Dezeuze

Si le monde contemporain, par son inclinaison technologique, tend à nous séparer de plus en plus de la nature, la démarche de Daniel Dezeuze a pour ambition de montrer que la proximité avec la nature peut être le propos d'un artiste, et cela dans des dimensions nouvelles. Cette exposition retrace en quelque sorte le cheminement de l'œuvre, depuis le début des années 1970 jusqu'aux années 2000 incluant quelques-unes des séries les plus emblématiques, Echelles de bois déployées ou enroulées, Extensibles, Pavillons, Peintures furtives, Peintures qui perlent, etc. lesquelles manifestent la manière dont l'artiste a progressivement ouvert la porte au chromatisme. Elle intègre aussi quelques œuvres sur papier, champ éminemment important à l'intérieur de l'œuvre de Dezeuze et ayant aussi fait l'objet de multiples explorations. Tout comme d'autres protagonistes de ce qu'il est convenu d'appeler la dernière avant-garde française, Supports/Surfaces, l'œuvre de Daniel Dezeuze souffre encore en France de ce rattachement alors qu'elle a toujours souhaité s'affranchir de toute classification.  Le Philadelphia Museum of Art présente actuellement dans ses collections un pertinent accrochage intitulé Unlimited: Painting in France in the 1960s & 1970s qui souligne combien cette période a été particulièrement foisonnante et se trouve encore insuffisamment connue à l'étranger. Dans l'Hexagone, l'actualité de Daniel Dezeuze est aussi marquée cet automne par une exposition rétrospective au Musée de Grenoble du 27 octobre 2017 au 28 janvier 2018 et il figure naturellement dans l'exposition Supports/Surfaces qui se tiendra, du 13 octobre au 31 décembre, au Carré d'art Musée d'art contemporain de Nîmes.