Biennale d’Architecture d’Orléans 2019

Intitulée Nos années de solitude, la deuxième édition de la Biennale d'Architecture d'Orléans examine l'expression des solitudes des mondes dans les domaines de l'art et l'architecture, en continuant de faire dialoguer la troisième plus importante collection d'architecture au monde – celle du Frac Centre-Val de Loire – avec des œuvres et architectures expérimentales produites spécialement pour la manifestation. Elle s'envisage comme un abécédaire pour déconstruire et réinvestir la notion de solitude, depuis l'œuvre de John Hejduk, d'Absalon en passant par Driss Ouadahi ou encore John Cage. Cette édition met particulièrement en lumière les scènes d'Europe (Allemagne, France, Italie notamment), du Moyen-Orient (Machrek, Maghreb), d'Amérique latine (Brésil, Mexique). Pour cette édition, la Biennale fait notamment le choix d'inviter la collection du MAXXI à Rome, pour la mettre en regard avec le projet Waiting land de Stefano de Martino et Karen Lohrmann. Cette confrontation met au jour deux désirs qui s'opposent : le paysage de l'Italie dessiné par des constructions inachevées réalisées sans règlementations, ni « règles de l'architecte » - Waiting land -, et le pouvoir d'une utopie faite de béton et construite par des architectes solitaires – la collection du MAXXI. Une seconde exposition (Homo faber : un récit) consacre la première monographie de l'une des figures majeures de la collection du Frac Centre-Val de Loire : l'architecte Günter Günschel (1928-2008). Marquée par une recherche sur l'innovation des formes architecturales, l'œuvre de Günschel est salutaire pour saisir, à l'heure de l'anthropocène, la permanence de l'architecture comme destruction / reconstruction des paysages de la nature. Visuel : L’affiche de la manifestation est signée Scottie Cameron.