Bernard Dejonghe | Marc Petit | Philibert-Charrin

« J’ai toujours eu conscience de l’homme comme faisant partie de l’univers minéral, confie Bernard Dejonghe. Les céramiques et les verres sont composés de minéraux que l’on mélange et que l’on fond de différentes manières selon ce que l’on veut en faire ou essayer d’en faire. La constante est devenue pour moi un travail sur les fusions minérales qui vient en avant d’un travail sur les formes, les couleurs ou leurs installations dans des espaces particuliers. » « Je sais, pour l’avoir entendu parfois, que certains trouvent ma sculpture très sombre, écrit quant-à lui Marc Petit. Elle l’est sans doute à la première vision, mais si l’on prend le temps de regarder encore, un nouveau sentiment peut naître. J'espère que mon travail invite à nous accepter tels que nous sommes et nous garde du désir trop grand de nous masquer à nous-mêmes. Il souligne la beauté des traces du temps. Chacun peut s’y reconnaître comme dans un miroir s'il le désire, s'il est prêt à s'y voir. » « Il ne s’agit pas “d’inventer” des formes, mais bien d’habiter chaque forme, chaque vide, analysait Philibert-Charrin (1920-2007). Chaque forme “devient”, a sa personnalité, en dehors de toute figuration. La forme (et le vide) doit devenir. Le fait de devenir, la rend non-figurative ».  Visuel : Vague, Bernard Dejonghe.