« Je pense que la densité n'est intéressante que lorsqu'elle est jugulée par le vide. Les silences de la feuille en disent tout autant que ce que je m'efforce de dessiner avec la minutie la plus grande possible. Les décors ne sont utiles que lorsqu'ils servent le propos. (...) Un sujet que l'on ne pense pas mais que l'on sent, que l'on porte déjà en soi. Je peux réfléchir ma composition, la façon dont je vais apporter la couleur, mais le thème, je dois ressentir l'envie expresse de le dessiner, pas l'intérêt. Je ne cherche pas à raconter quelque chose qui peut paraître juste, cohérent. Dès que le spectateur entre en ligne de compte, c'est la fin. On sent un regard derrière son épaule et la main n'est plus sûre. Je sais quel est mon ressenti et j'essaye de le traduire avec des images. Le pourquoi arrive ensuite en pleine figure, une fois la chose faite et il n'est pas rare que je trouve des réponses à mes questions dans des dessins qui me paraissaient anodins. » Fabien Mérelle (extrait d’un entretien datant de 2012 à lire sur ArtsHebdoMédias). Visuel : Escape, Fabien Mérelle.
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