L’Institut Culturel Italien a donné carte blanche à Angela Ghezzi, commissaire d’exposition et galeriste installée à Paris depuis une dizaine d’années. Celle-ci a invité six artistes italiens à réfléchir sur le corps : sa perception, sa place face aux enjeux du monde moderne et son interaction avec la société contemporaine, mais aussi son dépassement avec la dimension spirituelle qui rejoint l’extase en art. De la sublimation érotique de Marco Cornini à l’élévation sacrée de Salvatore Alessi, en passant par l’expression du désir chez Daniele Galliano et Leo Ragno, jusqu’au regard plus méditatif et réflexif de Samantha Torrisi et d’Alessandra Maio. Entre peintures, sculptures et installation. À fleur de peau. Cette expression, qui associe deux jolis mots et établit un lien entre la sphère florale et la dimension charnelle, a le plus souvent une connotation négative. On imagine immédiatement des émotions débordantes, qui nous bouleversent au point de nous rendre ultra sensibles et de provoquer des réactions épidermiques. Ces deux mots tentent alors de donner forme et de dessiner les contours de ce qui au départ n’est qu’un ressenti, une détonation explosive. Mais le lien qu’établit cette expression entre le floral et le charnel peut aussi nous introduire dans un univers poétique riche et profond. C’est de ce point de vue que se positionne l’exposition, qui a invité 6 artistes à illustrer cette thématique à travers le corps. La toile se transforme en une surface ambigüe, à la fois support de l’image et surface assimilée à la peau, sensuelle et vivante. Visuel > Salvatore Alessi, Comme le Ciel, ainsi soit la Terre II (détail), 2022, huile sur toile et feuilles d’or © Federico Tomasi.
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