L’écrivain et critique d’art Raphaël Monticelli, dans son texte pour le catalogue de l’exposition, évoque les avancées du travail de Karine Benvenuti. Il écrit notamment : « Je regarde les pièces d'aujourd'hui, et je constate que la liberté y est... Je constate que les gestes n'y sont pas limités ; que, dans la rigueur qui caractérise l'artiste, le colombin lui permet aujourd'hui ce que la masse lui permettait hier ; qu'on lit dans la variété des terres et de leurs épaisseurs un développement du dialogue physique qu'elle entretient avec la terre. Et on reconnaît, dans les retournements, les étirements, les évasements contrariés - ces lèvres ou ces paupières toujours présentes, repliées sur elles-mêmes, et qui tendent à se clore - cette constante curiosité, la même avidité exploratrice. » Pour sa deuxième exposition personnelle, les sculptures céramiques de Karine Benvenuti témoignent d’un travail précis et toujours maîtrisé faisant émerger de nouvelles formes à travers la transformation, par le pliage, de la matière. Ainsi, l’artiste nous laisse rêver du contenu possible de ces mystérieuses créations, volumes de terre délicatement écaillés. Visuel : Sans titre, Karine Benvenuti, grès, 2014, (51 x 42 x 41 cm). Photo Michel Claret.
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