« Stéphanie Jacques n'est pas vannière, mais après plusieurs apprentissages auprès d'artisans reconnus, elle a souhaité en utiliser la technique et ses points pour exprimer en volume ses recherches portées essentiellement sur le corps, ses illusions d'apparence, ses transformations possibles tel un contorsionniste. (...) Les sculptures sont posées au sol, accrochées au mur, ou bien suspendues, l'artiste utilise ainsi toutes les possibilités qui lui sont offertes pour jouer avec l'espace, les vides et les pleins, la lumière qui traverse sa matière, décuplant ainsi par les jeux d'ombres la forme initiale. Ce n'est donc pas un hasard si l'ombre en tant que notion est très présente, jusqu'aux titres d'une de ses gravures récentes (Tissus d'ombre, impression à partir d'une plaque laminée d'un film photopolymère, 10 ex.). L'ombre c'est sa propre présence et une illusion possible, c'est le mouvement et aussi un décalage dans le temps et dans l'espace. Tous ces aspects se retrouvent dans ces sculptures qui n'ont rien de figé, éclatantes dans leur blancheur due à un enduit à base de calcaire ou rouges comme les câbles électriques que l'artiste utilise aussi parfois. L'exposition présente une des premières sculptures de Stéphanie Jacques de 2008 jusqu'aux plus récentes spécialement conçues pour l'exposition. Ainsi le visiteur pourra apprécier l'évolution du parcours de l'artiste depuis des formes refermées, pleines, aux formes actuelles, ouvertes, tournoyantes et évocatrices des questions que l'artiste se pose sur notre rapport au corps, à a sensualité, au cycle de vie. » Nathalie Béreau, commissaire de l’exposition. Visuel : Ce qu'il en reste III, Stéphanie Jacques, 2015. Osier, enduit, fil de lin, 70 x 60 x 23 cm. Photo JP Ruelle.
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