Grégory Forstner | Le Déjeuner sur l’herbe

User (de) la tradition pour en faire une œuvre contemporaine quasi abstraite, absurde et politique. Voici les ressorts de la démarche de Grégory Forstner qu’il analyse avec ses mots dans son opuscule "L’Odeur de la Viande" - éditions Esperluete, 2015 - et qui traversent toute son œuvre picturale et graphique. En 1867, dans un texte consacré à Edouard Manet, Emile Zola s’écriait que "Le Déjeuner sur l'herbe est la plus grande toile d'Édouard Manet, celle où il a réalisé le rêve que font tous les peintres : mettre des figures de grandeur nature dans un paysage." Forstner se place sur ce hiatus, "figure humaine / paysage" comme métaphore du conflit, des conflits qui l’obsèdent : le maitre et l’esclave, l’homme blanc / l’homme noir, la véracité premières des images / l’inconscient collectif qui en découle, la nature et la culture bref, utiliser la peinture - médium le plus traditionnel pour révéler un propos contemporain et violent sur l’humanité. Visuel : Grégory Forstner, Le De?jeuner sur l'Herbe 4, 2015, (250x200 cm).