Ne te retourne pas est le fruit d’une une carte blanche donnée au commissaire indépendant Etienne Hervy. Des affiches de Pierre Bernard, Paul Elliman, Laurent Fétis, Graphic Thought Facility, Mevis & Van Deursen, M/M (Paris) ou encore Jan Van Toorn, des journaux de Grapus, des impressions de Syndicat (François Havegeer et Sacha Léopold), des pochettes de disques par Loulou Picasso ou Peter Saville ou un film de Len Lye sont présentés. Réunies ou produites pour l’occasion, les œuvres constituent une « tracklist », la bande son d’un moment et d’un lieu. Une appréhension du graphisme non pas pour en expliciter le fonctionnement dans le cadre de la commande, d’un processus de communication ou d’édition, mais plutôt comme autant de ponctuations visuelles qui émergent par endroits dans la vie, le quotidien et l’inattendu. Ces extraits sont ici considérés pour leur capacité à animer les interstices de l’attention que le visiteur voudra bien leur porter. Ils ne répondent à aucun thème commun, ils sont simplement à même de résonner ensemble, articulés par un effet d’écho et de larsen. Visuel : Mon Papi s’appelle art moderne mais je ferai mieux que lui, Kiki et Loulou Picasso, 1977-1978.
Chargement de la page