Adrian Villar Rojas aime à s’interroger sur ce qu’il restera après nous… Et après la fin de l’art, aussi. « A quoi ressemblera la toute dernière œuvre d’art ? Cette question m’intéresse beaucoup, explique-t-il. Celle des restes de l’art, et non pas des ruines du futur. » Comme en écho à notre condition éphémère, nombre de ses installations monumentales sont composées de matériaux organiques (terre glaise, mousse, fruits, etc.), curieusement associés à des baskets, des couverts et autres tablettes tactiles ! Ainsi, elles vivent puis se désintègrent au fil du temps. Pour l’exposition Fantasma qui lui est consacrée au Musée d’art moderne de Stockholm, l’artiste argentin – né en 1980 à Rosario – présente également des photographies, des vidéos et des objets. Toujours entre fiction et réalité, il mixe les époques et les matières, brouillant ainsi les repères chronologiques. Visuel : Vue de l’exposition Fantasma, Adrián Villar Rojas, 2015. Photo Jörg Baumann, courtesy Kurimanzutto et Marian Goodman Gallery.
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