Arts dégénératifs interdits

Attention  ! Contenu explicite, exposition réservée à un public averti. Du 4 au 26 mai, la  Galerie Satellite, à Paris, propose sous le commissariat  de Linda Rolland  une exposition d’œuvres sur le thème du cybersexe, générées par le prisme de l’intelligence artificielle, « Cybersexe to AI ». Sont conviés des artistes-auteurs qui présenteront des œuvres réalisées avec le concours de l’IA Midjourney :  Olivier Auber créateur du Générateur Poïetique opérant dès les années 1990 sur les réseaux, Philippe Boisnard, performer et créateur d’installations interactives, Sigrid Coggins, artiste et curatrice VR, Kalon Glaz – pseudo de la curatrice qui exposera pour la première fois en France avec ses pairs -, Juan Le Parc figure emblématique de l’art cinétique et encore  Harald L. Schlude et Yann Minh – tous deux créateurs de mondes et architectures fantastiques virtuelles, le premier connu pour les lignes calligraphiques de ses univers de science-fiction, et Minh, lui-même auteur de SF, pour ses créatures débridées  dans les métavers de la  Noosphère. Ce sera notamment pour le public l’occasion de découvrir  les  images générées par Olivier Auber, à partir des fameux prompts « The greatest work of art of all time » qui curieusement provoquaient la genèse inexplicable d’images obscènes métaphoriques  et désormais interdites par l’équipe de  Midjourney. Lorsqu’Olivier Auber artiste-auteur de l’essai Anoptikon (une exploration de l’internet invisible) prit contact avec les fondateurs de l’IA afin de  comprendre l’étrange phénomène auquel il était confronté, il obtint en guise de réponse une exclusion de l’accès à Midjourney. Pourquoi l’intelligence artificielle a-t-elle proposé des abstractions organiques obscènes à la requête « la plus belle œuvre d’art de tous les temps » reste pour l’instant un mystère non élucidé, tandis que le même prompt ne génère plus désormais d’images obscènes. L’IA aurait-elle été censurée par ses propres créateurs ? Ce qui, par effet de rebond, confère aux  images interdites un caractère unique exceptionnel dont vous pouvez d’ores et déjà avoir un aperçu avec le code du flyer, ici en image d’ouverture, et l’application Eyejack ! Comme si l’on s’autorisait à regarder par le trou de la serrure, d’un cabinet de curiosité bien plus vaste dont la galerie vous donne les clefs dès le jeudi 4 mai pour un vernissage à 18h.

Contact> Arts dégénératifs interdits, du 4 au 26 mai 2023, à la Galerie Satellite, 7 rue de Neufchateau, 75011 Paris.

Visuel > Flyer de l’exposition, visuel d’Olivier Auber dont l’image a été réalisée avec l’IA Midjourney – prompt « Unvoid » (non vide).

 

 

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