« La peau est notre plus grand organe et aussi ce que nous voyons quand nous nous regardons. Ce que nous avons de plus profond, c’est la peau. Notre vulnérabilité s’y dessine. La douleur. Notre peau participe à chacun de nos mouvements. S-T-R-E-T-C-H. Toute une vie durant. Imaginez. A chaque mot, nos lèvres s’étirent. Nous avons l’habitude de percevoir nos corps et les objets comme un tout, avec une couche, une housse. Et le choc n’est pas loin quand ce revêtement qui protège, habille, cache et représente est absent ou coupé en deux et se révèle. C’est drôle, non ? Je m’intéresse à la structure, à la nature, à la fonction qui devient alors visible. Qui recèle une vérité. Une authenticité. Quand on fait une incision dans la peau, on peut la recoudre. Le corps guérit et fonctionne de nouveau. Mais il reste une cicatrice qui rappellera la blessure pour toujours. Le corps est alors autre. Je suis autre. » Alexandra Bircken. Visuel : Janus, Alexandra Bircken, 2016.
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