tous les jours Charlie_blog

Mercredi 16 et jeudi 17 mars. L’association A.M.I. (Aide aux Musiques Innovatrices) et le Fonds Roberto Cimetta organisent, à la Villa Méditerranée à Marseille, une conférence internationale sur le double thème « Incubateurs d’entreprises culturelles, incubateurs de démocratie ? » et « Les artistes, la liberté de circulation, la liberté d’expression : progrès ou récession ? ». Inscription gratuite mais nécessaire. Le programme détaillé d’un clic.

Vendredi 4 mars. La rédaction du journal en ligne édité depuis Marseille, Marsactu, annonce avoir été victime d’un second cambriolage en moins d’une semaine. Si le premier semblait motivé par des motifs crapuleux, celui-ci avait « visiblement pour intention de nous envoyer un message en lien avec nos activités journalistiques », note Benoît Gilles, rédacteur en chef de la publication qui revendique pour ligne « l’intérêt général » et s’est spécialisée dans les enquêtes, reportages et analyses sur Marseille et sa région. « Cela nous rend plus déterminés encore dans notre volonté de porter haut les couleurs d’un journalisme exigeant, ancré et indépendant », conclut le journaliste dans un communiqué.

Pessin

1er mars. Selon l’association basée à Hong Kong, China Human Rights Lawyers Concern Group (CHRLCG), le célèbre avocat et défenseur des droits humains chinois Li Fangping a été arrêté par la police mardi matin à Pékin.

Vendredi 26 février. Can Dündar et Erdem Gül, respectivement rédacteur en chef du quotidien turc Cumhuriyet et responsable du bureau du journal à Ankara, ont été libérés sur décision de la Cour constitutionnelle. Ils avaient été arrêtés et emprisonnés en novembre pour espionnage, suite à la parution d’un article sur la livraison d’armes turques à des rebelles islamistes en Syrie. Leur procès doit se tenir le 25 mars. Plus d’infos sur Mediapart.fr.

A lire sur Mediapart, le double portrait écrit par Florence Massena de Mohammed Abdullah et Louai Hinedi, deux journalistes originaires de Syrie qui couvrent le conflit qui sévit depuis cinq ans.

Pyotr Pavlenskyphoto Nigina Beroeva

Jeudi 24 et samedi 26 mars. La Bibliothèque nationale de France, dont la collection compte plusieurs milliers de dessins de presse originaux, va accueillir la quatrième Biennale du dessin de presse. « Liberté d’expression et satire visuelle » sera le thème de la journée d’étude qui se tiendra le jeudi. L’après-midi du samedi sera l’occasion de rencontrer des dessinateurs – parmi lesquels Boll, Deligne, Dobritz, Plantu, Soulcié ou encore Willem – et d’assister à la remise du Trophée Presse Citron/BnF. Tout le programme d’un clic.

Jusqu’au 20 mars. La galerie Galéa présente à L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse) Your wounds will be named silence, une exposition photographique signée Robin Hammond. Né en 1975, le reporter néo-zélandais mène un travail entièrement consacré aux questions relatives aux droits de l’homme et au développement de la planète. La série présentée témoigne des conditions de vie contemporaines au Zimbabwe sous le gouvernement Mugabe. Robin Hammond a été emprisonné deux fois lors de sa réalisation en 2011 et 2012.

Mercredi 24 février. Amnesty International publie aujourd’hui son rapport annuel sur la situation des Droits humains dans 160 pays .

Lundi 15 février. Dans le cadre d’un programme de rencontres initié à Paris en 2014, l’Espace Fondation EDF accueille Plantu pour une conférence intitulée « Désapprendre l’intolérance ». Fondateur, avec l’ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, de l’association Cartooning for Peace, le dessinateur de presse y évoquera son combat pour la tolérance, sa vision de la liberté d’expression et de ses limites dans un monde globalisé. En accès libre, mais sur inscription obligatoire dans la limite des places disponibles, la conférence sera diffusée en direct sur www.youtube.com.

Mardi 9 février. Le corps d’Anabel Flores Salazar est retrouvé sans vie sur une route reliant Cuacnopalan à Oaxaca, dans l’Etat mexicain de Puebla. Reporter pour le quotidien El Sol de Orizaba, la jeune femme de 32 ans avait été enlevée la veille. Il s’agit du troisième meurtre de journaliste au Mexique depuis le début de l’année.

Mardi 2 février. Condamné à mort pour apostasie par un tribunal saoudien en novembre dernier (lire notre post du 17 novembre), le poète palestinien Ashraf Fayad a vu sa peine commuée en huit ans de prison et 800 coups de fouet (à raison de 50 coups par séance). Plus d’informations sur le site de L’Express.

Jeudi 28 janvier. Nyota TV et Radio télévision Mapendo, deux chaînes émettant à Lubumbashi, grande ville du sud de la République Démocratique du Congo, ont été fermées par le ministère de la Communication pour « non-paiement de la redevance annuelle audiovisuelle ». Une accusation contestée par les responsables des deux médias, qui appartiennent à Moïse Katumbi, ancien proche du président Kabila ayant démissionné du parti au pouvoir il y a quelques mois. Plus d’infos sur le site de Journaliste en danger (JED), organisation africaine indépendante de défense de la liberté de la presse.Journées cinématographiques dionysiennes

En détention depuis novembre dernier – pour avoir mis le feu à la porte de l’immeuble du FSB, services de sécurité russes –, l’artiste et dissident Pyotr Pavlensky aurait été transféré dans un hôpital psychiatrique, a confié sa compagne Oksana Shalygina à l’agence de presse AP. Connu pour ses performances extrêmes, Pyotr Pavlensky s’était notamment cousu les lèvres durant le procès des Pussy Riot en 2012 et coupé un lobe d’oreille, en 2014, pour protester contre les traitements psychiatriques imposés aux dissidents.

Mercredi 27 janvier s’ouvre à Rabat le procès de sept journalistes et/ou défenseurs des droits humains marocains : Hisham Almiraat, Mohamed Essabr, Abdessamad Iach, Hicham Mansouri, Maâti Monjib, Maria Moukrim et Rachid Tarik. Cinq d’entre eux sont accusés d’avoir porté atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et deux d’avoir reçu des fonds étrangers sans en informer le Secrétariat Général du Gouvernement. Les premiers risquent jusqu’à cinq années de prison et les autres de lourdes amendes. Plus d’infos sur GlobalVoices.org.

A lire sur le site de Courrier international, un dossier réalisé début janvier et consacré à la liberté d’expression qui rassemble les témoignages de trois journalistes : la Tunisienne Ines Oueslati, le Danois Flemming Rose – ancien chef du service Culture du quotidien Jyllands-Posten dans lequel furent publiées en 2005 les caricatures controversées de Mahomet – et la Mexicaine Carmen Aristegui.

Riss, courtesy Charlie Hebdo

Du 3 au 9 février, les 16e Journées cinématographiques dionysiennes se tiendront au cinéma L’Ecran de Saint-Denis (93) sur le thème de la censure. Une semaine de réflexion et d’échanges autour de 80 films classiques, inédits, ou avant-premières, de rencontres avec des cinéastes, des critiques et des membres de la société civile, et de plusieurs focus – sur le cinéma d’Iran et d’Europe de l’Est notamment –, qui offre de traverser un siècle d’évolution des mentalités à travers des œuvres censurées, autocensurées et/ou interdites.

Vendredi 15 janvier. Une vingtaine d’universitaires ont été interpellés dans toute la Turquie pour avoir signé, comme quelque 1 200 autres professeurs, un appel à la paix réclamant la fin de l’offensive militaire turque contre le PKK dans le sud-est du pays. Ils ont été relâchés depuis, non sans avoir été mis en examen pour « propagande terroriste » et « insulte aux institutions et à la République turque » : ils risquent de un à cinq ans de prison.

Quand des artistes du monde entier brandissent pinceaux et appareils photos pour capturer diverses actions de solidarité, protestations et réflexions que la Terre a porté en 2015 : une rétrospective originale mise en ligne sur GlobalVoices.org par la journaliste américaine Lauren Finch.

Le Prix Lucas Dolega s’adresse à tous les photographes freelance « qui prennent des risques pour informer ». Il a été initié par les proches et les amis de Lucas Dolega, photoreporter disparu le 17 janvier 2011 à Tunis, alors qu’il couvrait la Révolution du jasmin. Le nom du lauréat de la cinquième édition de ce prix international sera dévoilé ce vendredi 15 janvier à 19 h dans les salons de l’Hôtel de Ville de Paris.

Début janvier. Des proches de Ruqia Hassan ont confirmé la mort de la journaliste et militante des droits de l’Homme syrienne. Celle-ci avait pris l’habitude de rendre compte de la vie quotidienne de Rakka, ville du centre de la Syrie, qu’elle avait refusé de quitter malgré son occupation par Daesh. Elle a été kidnappée en juillet dernier et vraisemblablement exécutée en septembre. Plus d’infos sur le site du Monde.

André-Philippe Côté

Mercredi 6 janvier. Un an après l’attentat, Charlie Hebdo sort un numéro spécial comprenant un ensemble de travaux des dessinateurs disparus – Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinski – et des contributions de plusieurs personnalités du monde des arts et de la culture, françaises et étrangères. La Une et l’édito sont signés Riss ; son texte revient sur l’histoire et les difficultés du journal jusqu’à la tragédie du 7 janvier. En voici un court extrait : « Un croyant, surtout fanatique, n’oublie jamais l’affront fait à sa foi, car il a derrière lui et devant lui l’éternité. (…) C’est l’éternité qui nous est tombée dessus ce mercredi 7 janvier. (…) C’est tout ce qu’on a vécu depuis vingt-trois ans qui nous en donne la rage. Jamais on n’a eu autant envie de casser la gueule à tous ceux qui ont rêvé de notre disparition. Ce ne sont pas deux petits cons encagoulés qui vont foutre en l’air le travail de nos vies, et tous les moments formidables vécus avec ceux qui succombèrent. Ce n’est pas eux qui verront crever Charlie. C’est Charlie qui les verra crever. »

France Année Zéro. Tel est le thème de l’édition de l’hebdomadaire Le 1 de ce mercredi 6 janvier. « Après les attentats terroristes et la percée du Front national, notre pays cherche le souffle d’un nouveau départ, écrit Eric Fottorino. Pour que la France s’en sorte, elle doit se dire la vérité et apprendre à mieux penser, observent écrivains, chercheurs et artistes. Un an après les attentats meurtriers de janvier 2015 à Charlie Hebdo et à l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, les dessinateurs du 1 tiennent haut et bien serrés leurs crayons pour rendre hommage aux victimes et saluer l’année qui vient. »

Libertés est une exposition collective organisée par Artcité en mémoire aux victimes des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015. Elle se tient du 7 au 16 janvier à la Maison du citoyen de Fontenay-sous-Bois (94). Y participent Aga, Nasr-eddine Bennacer, Christophe Blanc, André Chabot, Isabelle Cochereau, Pierrette Cornu, Pierre Crouzet, Pierre Dessons, Pierre Ducrocq, Christophe Faso, Raphaële de Gastines, Alain Gegout, Marc Giai-Miniet, Jean-Yves Gosti, Pascal Guichard, Abraham Hadad, Marc Héliès, Jörg Hermle, Jenola, Kianoush, Ben-Ami Koller, Aurore Lephilipponnat, Daniel Livartowski, Corine Pagny, Gregor Podgorski, Rach’Mell, Martine Salavize, Petra Schwanse, Tibo Streicher et Wabé.

Lundi 4 janvier. Reporters Sans Frontières publie un rapport, intitulé Le djihad contre les journalistes, sur les exactions perpétrées par les djihadistes de Daech, d’Al-Qaïda, des Shebab et de Boko Haram à l’encontre des reporters et sur les machines de propagande de l’Islam radical et violent. « Aux côtés des plus sombres dictateurs, le djihadisme est devenu l’un des pires prédateurs de la liberté de la presse dans le monde, observe Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Comme l’a prouvé l’attentat contre Charlie Hebdo, nous entrons dans une période de mondialisation de la menace. Les journalistes ne sauraient être protégés, et donc l’ensemble des peuples non plus, sans une mobilisation générale pour s’opposer aux idéologies haineuses, parfois soutenues par des Etats. La liberté et l’indépendance de l’information sont très clairement des enjeux majeurs pour l’avenir de l’humanité ».

Fest-Noz du 31 décembre 2015. Le groupe Amnesty International de Morlaix organise avec l’Association Bloaz Nevez un Fest Noz, toute la nuit du 31 décembre, à Saint-Thégonnec (Finistère). Les frais d’entrée (15 euros) seront reversés à l’association de défense des droits de l’Homme. Plus d’infos sur www.amnesty.fr et via morlaix.amnesty@laposte.net.L’accablant bilan 2015 de RSF. Cette année, 110 journalistes ont été assassinés ou sont décédés de morts suspectes ; en dix ans, pas moins de 787 journalistes ont été tués dans l’exercice de leur profession. Consulter le bilan complet établi, comme tous les ans depuis 20 ans, par Reporters Sans Frontières.

Dimanche 27 décembre. Le journaliste syrien Naji Jerf a été abattu en pleine rue à Gaziantep (sud-est de la Turquie), où il travaillait depuis trois ans. L’homme, qui avait récemment obtenu un visa pour la France – où il devait se rendre début janvier –, avait dès cet été fait état de ses craintes pour sa sécurité suite à ses enquêtes sur les exactions du groupe Etat islamique. « Cet assassinat envoie un signal d’intimidation intolérable à tous les collègues de Naji Jerf, souligne Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Nous en appelons instamment aux autorités turques pour qu’elles fassent toute la lumière sur cette affaire. Ankara doit enfin prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des journalistes syriens en exil. »

Lancée officiellement par Amnesty International le premier week-end de décembre au Musée du Louvre, à Paris, l’édition 2015 de l’opération « 10 jours pour signer » s’est déroulée dans quelque 250 villes à travers le monde. Au 18 décembre, plus de deux millions d’actions – dont au moins 650 000 en France –, avaient été enregistrées (chiffre alors provisoire) « pour dire aux responsables des violations de droits humains que le monde ne ferme pas les yeux sur leurs agissements. Pour témoigner notre solidarité aux personnes victimes de violations de droits humains ». Sur son site Internet, l’association de défense des droits de l’Homme met en ligne un article, 15 exemples qui prouvent que vos signatures ont compté en 2015, montrant combien une pétition peut parfois faire la différence.

Mardi 22 décembre. L’avocat chinois et défenseur des droits de l’Homme Pu Zhiqiang a été condamné à trois ans de prison avec sursis, selon la télévision d’Etat CCTV. Des dizaines de militants avaient manifesté devant le tribunal pendant son procès – il était jugé pour avoir critiqué le régime –, le 14 décembre à Beijing (lire ci-dessous).

54 journalistes sont actuellement retenus en otages à travers le monde – dont 26 en Syrie –, soit plus d’un tiers de plus qu’il y a un an. Tel est le bilan dressé par Reporters Sans Frontières et rendu public ce mardi 15 décembre. L’association publie une édition entièrement revue et corrigée de son Guide pratique de sécurité des journalistes, réalisé en partenariat avec l’Unesco et destiné aux reporters se rendant en zones dangereuses. Disponible en ligne et en version papier, il est proposé en français, en anglais, en espagnol et en arabe.

Lundi 14 décembre. Des dizaines de personnes se sont rassemblées, et heurtées aux forces de l’ordre, devant le tribunal de Beijing en soutien à l’avocat chinois défenseur des droits de l’Homme Pu Zhiqiang, 50 ans, jugé pour avoir mis en ligne des textes critiques sur le régime. Ancien défenseur, entre autres, d’Ai Weiwei, Pu Zhiqiang a été arrêté il y a un an et demi. Aucun verdict n’a encore été prononcé. En 2009, il avait déjà été condamné à un an de travaux forcés pour un message de vingt caractères où il dénonçait la corruption d’un officiel local.

Samedi 12 et dimanche 13 décembre. Quarante Une de Libération, revisitées chacune par un artiste – parmi lesquels Jean-Michel Alberola, Guillaume Bresson, C215, Laurent Grasso, Tania Mouraud, Françoise Petrovitch, Ernest Pignon Ernest ou encore Nils-Udo –, sont à découvrir au Palais de Tokyo dans le cadre de l’exposition en libre accès Artistes à la une. La manifestation sera suivie d’une vente aux enchères des œuvres, le 27 janvier prochain chez Artcurial à Paris, au profit de Reporters sans frontières.

Lundi 30 novembre. Des centaines de plasticiens français ou installés en France publient une « Lettre ouverte des artistes à Marine Le Pen » initiée par Pascal Convert, Sylvie Blocher et Annette Messager. « Tout est incompatible entre nous et seuls les intrigants, les traîtres et les crédules pourront croire un instant que la liberté de création a un sens pour le parti qui est le vôtre, peut-on y lire. (…) Nous travaillons et créons en France mais ici comme ailleurs, la liberté de création c’est d’abord l’ouverture à l’autre, celui qui n’est pas moi mais qui est égal à moi, quelles que soient sa couleur de peau, sa nationalité ou sa religion. » Une page Facebook lui est dédiée sur laquelle la liste des signataires est régulièrement mise à jour.

« Dessins en liberté » est une exposition conçue par L’Institut français et destinée à voyager à l’étranger par le biais du réseau culturel français. Elle est composée d’œuvres de 50 dessinateurs de presse du monde entier et s’articule autour de 12 thématiques liées à la liberté d’expression : parmi elles, « Charlie Hebdo », « Les dangers de la Toile », « Voix de femmes », « Vices sportifs » ou encore « Racisme, ce chiendent ». Plus d’infos sur www.institutfrancais.com.

Hadi Heidari

Samedi 28 novembre. Tahir Elçi, avocat turc spécialisé dans la défense des droits humains, est assassiné d’une balle dans la tête en Turquie, à la sortie d’une conférence de presse donnée à Diyarbakir, ville du sud-est de la Turquie, où il vivait et travaillait depuis de nombreuses années. En octobre dernier, un procureur d’Istanbul avait ouvert une enquête criminelle à son encontre après qu’il eut déclaré sur la chaîne américaine CNN que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) n’était pas une organisation terroriste, mais un mouvement politique armé qui avait parfois commis des actes terroristes ; il devait comparaître pour « propagande terroriste » en avril 2016.

« Prière de déranger ! » est une manifestation initiée par La Friche la Belle de Mai et le collectif du Point rouge, à Marseille. Une journée artistique citoyenne organisée le samedi 28 novembre « pour affirmer, de manière ouverte, joyeuse et optimiste, que l’art est également fait pour bousculer, surprendre, dialoguer et qu’il n’est pas de vie culturelle sans curiosité, sans audace, sans risque et surtout… sans une fondamentale et indéfectible liberté ! », annoncent les organisateurs. Tout le programme d’un clic !

« Liberté, j’écris ton nom », peut-on lire sur la façade du Centre Pompidou depuis le 20 novembre. Une initiative qui fait suite aux attentats perpétrés une semaine plus tôt. « Ce célèbre vers de Paul Eluard et l’illustration de Fernand Léger (NDLR: respectivement écrit en 1942 et dessinée en 1953) acquièrent une force nouvelle à chaque fois que notre liberté est attaquée, écrit Serge Lasvignes, président de l’institution, dans un communiqué. Ils expriment la force de la création et de l’esprit face à la force brutale et à la barbarie. »

Mardi 17 novembre. Le plasticien et poète palestinien Ashraf Fayad – représentant de son pays lors de la Biennale de Venise de 2013 – est condamné à mort pour apostasie. Déjà détenu brièvement en 2013 pour blasphème, il avait de nouveau été arrêté en janvier 2014, puis condamné à quatre ans de prison et 800 coups de fouet en première instance en mai 2014. Ce nouveau jugement intervient après que le procureur a fait appel. Plus d’informations sur le site de Human Rights Watch.

Liu Bolin courtesy galerie Paris-Beijing

Lundi 16 novembre. Peu après avoir publié sur son compte Instagram plusieurs dessins relatifs aux attentats de Beyrouth et de Paris, le caricaturiste iranien Hadi Heidari a été arrêté à Téhéran dans les locaux du quotidien Shahrvand et condamné le jour même à un an de prison ferme. Son arrestation est la plus récente d’une longue série d’actions contre la liberté d’expression menée par les autorités iraniennes depuis le début de l’année et détaillée sur le site de Reporters Sans Frontières.

Vendredi 20 novembre. La Gaîté lyrique, à Paris, accueille à partir de 19 h un débat autour du webdocumentaire produit par l’Institut français, Tamkin, les jeunesses engagées du monde arabe, et de la place des nouvelles technologies dans un monde arabe tiraillé entre cyber-dissidence et cyber-répression.

Le Prix RSF 2015 a été remis ce mardi 17 novembre à Strasbourg à la journaliste syrienne Zaïna Erhaim, 30 ans. Vivant à Alep, la jeune femme y a formé depuis deux ans une centaine de personnes, dont un tiers de femmes, au journalisme de télévision et de presse écrite. Le prix RSF du Média a été attribué au quotidien turc d’opposition Cumhuriyet et celui du Journaliste-citoyen à un collectif de blogueurs éthiopiens, Zone9.

DR

L’hommage de Liu Bolin à Charlie Hebdo. Présentée lors du vernissage de Paris-Photo, mercredi 11 novembre, cette image signée Liu Bolin le montre « fondu », ainsi que d’autres personnages, dans un décor constitué de Unes de Charlie Hebdo. Passé maître dans cette technique singulière du « camouflage », l’artiste chinois avait réalisé, en mars dernier, une performance également dédiée aux victimes de la tuerie du 7 janvier.

Heidi Levine

Vendredi 13 novembre. Trois groupes de terroristes frappent Paris et Saint-Denis. Au moins 129 personnes sont mortes et plus de 350 blessées. Des attentats revendiqués par l’Etat islamique. L’état d’urgence est décrété. Pour des raisons de sécurité, les rassemblements de masse sont non autorisés et de nombreuses manifestations annulées. La rédaction d’ArtsHebdoMédias s’associe à toutes les voix qui présentent leurs condoléances aux proches des victimes et pense également à ceux qui luttent pour leur vie dans les hôpitaux. Les mots manquent à tous pour exprimer l’ensemble des sentiments et des solidarités qui nous traversent. Notre engagement pour la liberté d’expression, symbolisé par cette simple page et alimenté par notre travail quotidien au service de nos lecteurs et de l’art, continuera d’être notre réponse à la barbarie.

Lire de nombreux articles sur www.mediapart.fr.

Les 4, 5 et 6 décembre prochains, Amnesty International organise à Paris, en collaboration avec le Musée du Louvre, un week-end « Liberté et Création ». Plusieurs temps de rencontre – avec entre autres Enki Bilal, Jeanne Cherhal, Robert Badinter, Laurent Gaudé ou encore Bernard Guetta – et projections sont au programme, ainsi que deux concerts (Stephan Eicher et Moriarty). La manifestation marquera le début de l’opération annuelle « 10 Jours pour Signer » conduite par l’association autour de la journée internationale des droits de l’Homme du 10 décembre.

Mardi 10 novembre. L’armée égyptienne a relâché le journaliste et militant des droits de l’Homme Hossam Bahgat, 36 ans, au lendemain de l’appel de l’Organisation des Nations unies à le libérer. Il avait été arrêté dimanche 8 novembre et était menacé d’une inculpation pour « publication de fausses informations portant atteinte aux intérêts nationaux ». Amnesty International avait alors condamné un « nouveau clou enfoncé dans le cercueil de la liberté d’expression en Egypte ». En octobre, Hossam Bahgat avait publié une enquête portant sur la condamnation fin août de 26 anciens officiers accusés de conspiration avec les Frères musulmans pour « renverser le régime ».

Mardi 3 novembre. Au lendemain des élections législatives en Turquie, le rédacteur en chef du magazine d’opposition Nokta, Cevheri Güven, et son directeur de la publication Murat Çapandeux ont été inculpés et écroués par un tribunal d’Istanbul. Ils avaient été arrêtés dès lundi, après que le magazine eut critiqué la large victoire du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan. Plus d’infos sur le site de la chaîne de télévision belge RTBF.

Le Prix Sakharov 2015 pour la liberté de l’esprit – décerné chaque année depuis 1988 par le Parlement européen pour honorer des personnalités collectives ou individuelles qui s’efforcent de défendre les droits de l’homme et des libertés fondamentales – a été décerné le 29 octobre au blogueur saoudien Raif Badawi. Celui-ci purge actuellement une peine de dix ans de prison pour insulte à l’Islam dans le cadre de ses écrits sur son site Internet consacré aux débats sociaux, politiques et religieux. En 2014, il avait reçu le Prix Reporters Sans Frontières.

Elections turques du 1er novembre. Sur GlobalVoices.org, l’écrivain et blogueur turc Ahmet A. Sabanci dresse un état des lieux des atteintes à la liberté de la presse dans son pays, qui se sont multipliées à l’approche des élections législatives.

Jeudi 15 octobre. Le tribunal d’Almaty – ancienne capitale du Kazakhstan – a ordonné la mise en détention préventive d’Ermek Narymbaev dans l’attente de son procès qui doit se dérouler dans deux mois. Ce défenseur des droits humains est accusé d’incitation à la haine ethnique pour avoir commenté sur les réseaux sociaux des propos du leader musulman Murat Telibekov.

Jeudi 8 octobre. Liu Wei, un journaliste de 37 ans rédacteur en chef adjoint du quotidien Southern Metropolis News (basé à Canton) a été arrêté, et est détenu depuis, pour avoir « obtenu illégalement des secrets d’Etat ». Un enfermement qui fait suite à la publication d’une série d’articles impliquant plusieurs personnalités publiques et politiques dans une affaire de corruption. Plus d’informations sur le site de Reporters Sans Frontières.

Les Expressifs

Les Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre ont été remis samedi 10 octobre dans une dizaine de catégories. Le Trophée photo revient à Heidi Levine (Sipa Press) pour son reportage La guerre et la guérison à Gaza ; celui de la presse écrite a été remis à Christoph Reuter (Der Spiegel) pour son article intitulé Haji Bakr, le cerveau de la terreur. Consulter l’ensemble de la liste des lauréats.

Depuis 2009, au Liban, plus de 15 journalistes, blogueurs et militants des droits de l’Homme ont été arrêtés et condamnés pour des publications sur Internet. Lire sur le sujet l’article d’Abir Ghattas mis en ligne sur GlobalVoices.org.

Mardi 6 octobre. Créé il y a plus de vingt ans par une dizaine d’organisations mondiales, dont Amnesty International et Human Rights Watch, pour mettre en lumière le travail d’hommes et de femmes engagés à travers le monde, le Prix Martin Ennals pour les défenseur-e-s des droits humains 2015 a été décerné à Ahmed Mansoor, qui dénonce depuis des années les violations des droits de l’Homme dans son pays, les Emirats arabes unis. Les deux autres lauréats sont la Guinéenne Asmaou Diallo et le Birman Robert Sann Aung.

Du 5 au 11 octobre. Lancé en 1994 à Bayeux à l’occasion du cinquantième anniversaire du Débarquement en Normandie, le Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre entend mettre en lumière ces journalistes qui « exercent leur métier dans des conditions périlleuses pour nous permettre d’accéder à une information libre ». Expositions, soirées thématiques, projections, ainsi qu’un salon du livre, ponctuent toute une semaine de rencontres avant la remise des prix prévue dimanche soir. Tout le programme sur www.prixbayeux.org.

Vendredi 2 octobre. Ali Dahir Salad et Abdullahi Hersi Kulmiye, deux journalistes d’Universal TV – chaîne d’information basée à Londres traitant de la Corne de l’Afrique –, ont été arrêtés à Mogadiscio, en Somalie, et les locaux de la chaîne fermés. Ils auraient eu pour tort d’évoquer la motion de défiance parlementaire lancée contre le gouvernement ainsi que la présence de troupes éthiopiennes en Somalie au sein de la mission de l’Union africaine dans le pays… Plus d’infos sur le site de Reporters sans frontières.

Mercredi 30 septembre. Parution aux éditions Calmann-Levy d’Informer n’est pas un délit, un ouvrage collectif réalisé sous la direction de Fabrice Arfi (Mediapart) et Paul Moreira (Premières Lignes). Seize journalistes d’investigation – parmi lesquels Benoît Collombat (France Inter), Gérard Davet (Le Monde), Elise Lucet (France 2) ou encore Olivia Recasens (Le Point) – y livrent leur expérience, les pressions et les menaces dont ils font régulièrement l’objet.

Davide Dormino

Du 1er au 4 octobre. Dédié aux arts de la rue, à la danse, la musique et la performance, le festival poitevin Les Expressifs célèbre ce week-end ses 20 ans. Une édition anniversaire placée sous le signe de l’interactivité avec le public et de la liberté d’expression. Tout le programme sur www.lesexpressifs.com.

Mercredi 30 septembre. Le peintre norvégien Thomas Knarvik publie In His Name, un album de dessins représentant des prêtres, des rabbins et des imams dans des positions ridicules, voire obscènes. Plus tôt cette année, une maison d’édition en avait imprimé 2 500 exemplaires avant d’abandonner le projet, évidemment sujet à polémique. Plus d’informations sur le site de Courrier International.

Lundi 28 septembre. « “La création artistique est libre”, c’est le premier article de la loi sur lequel vous êtes invités à vous prononcer. » Le projet de loi « Liberté de création, architecture et patrimoine » défendu par Fleur Pellerin est en discussion toute cette semaine à l’Assemblée nationale. Au delà de son appellation, cette loi est présentée comme une réaction législative d’après-Charlie. Lire le discours prononcé par la ministre.

Mercredi 23 septembre. L’installation Anything to say?, projet artistique de mobilisation citoyenne conçu par le plasticien Davide Dormino et le journaliste Charles Glass comme un hommage aux lanceurs d’alerte, fait étape jusqu’au 27 septembre sur l’esplanade du Centre Pompidou. Elle est constituée de trois chaises supportant chacune une sculpture en bronze de Julian Assange, Edward Snowden et Bradley Chelsea Manning. Une quatrième chaise est à disposition des passants, invités à y monter symboliquement pour prendre la parole et défendre les droits universels. Inauguration prévue ce jour à 18 h. Renseignements sur le site de Reporters sans Frontières, partenaire de l’événement.

Diana Zeyneb Alhindawi

A Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, la médiathèque accueille depuis le 8 septembre Sur terre en mer, une exposition qui présente le fruit d’un temps de travail commun entre la sculptrice française Sophie Verger et la peintre néerlandaise Victoria Kloek sur le thème de l’eau. Un recueil de textes incluant des dessins d’artistes « invités » devait accompagner les œuvres présentées, mais la mairie FN – dirigée par Franck Briffaut – aurait interdit qu’il soit exposé ; une décision motivée, selon Sophie Verger, par la présence d’une illustration signée Roelof Koebrugge, intitulée Les monstres arrivent comme une montée des eaux et évoquant la montée de l’extrême droite… Plus d’infos sur www.lexpress.fr.

A lire sur GlobalVoices.org, un entretien avec Oumida Akhmedova, cinéaste et photographe ouzbèque dont les travaux documentaires sont censurés par les autorités de son pays.

21 septembre. Le Palais d’Iéna, à Paris, accueille un colloque international de réflexion sur le dessin de presse et la liberté d’expression organisé par l’association Cartooning for Peace et le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Entrée libre (de 9 h à 18 h) sur réservation. Programme complet de la journée et inscription sur etatsdudessindepresse.lecese.fr.

9 septembre. Aftab Alam, journaliste pakistanais de 42 ans, a été abattu à Karachi d’une balle dans la tête. La veille, l’attaque d’un van de la chaîne Geo TV dans cette même ville avait fait un mort – Arshad Ali Jaffari était ingénieur satellite –, tandis qu’un autre journaliste, Azam Shinwari (correspondant de la chaîne nationale PTV), était blessé par balles dans une attaque ciblée menée à Peshawar. Plus d’infos sur le site de Reporters sans frontières.

6 septembre. Déjà la cible de vandales le 17 juin dernier, l’œuvre d’Anish Kapoor Dirty Corner, installée dans les jardins du château de Versailles, a de nouveau été dégradée et couverte de propos racistes et antisémites. « Lors de la première dégradation, je m’étais déjà interrogé sur le bien-fondé d’un nettoyage, a déclaré l’artiste dans un entretien au Figaro le jour même. Cette fois, je suis convaincu qu’il ne faut rien retirer de ces insultes, de ces mots propres à l’antisémitisme que l’on voudrait aussitôt oublier. (…) Désormais, ces mots infamants font partie de mon œuvre, la dépassent, la stigmatisent au nom de nos principes universels. Et je préfère écouter cette petite voix qui me dit d’oublier l’artiste et de penser au citoyen. » A lire également, un article édifiant du journal britannique The Guardian.

Aseem Trivedi

Jusqu’au 26 septembre. Le Théâtre Dejazet, à Paris, rend hommage à Georges Wolinski, disparu lors de la tuerie de Charlie Hebdo le 7 janvier dernier, en programmant tous les soirs à 20 h 30 sa pièce Je ne veux pas mourir idiot. Une exposition de plusieurs dizaines de ses dessins est proposée en parallèle.

Jusqu’au 13 septembre. Le Festival international du photojournalisme, Visa pour l’image, bat actuellement son plein à Perpignan. Comme chaque année, nombre d’expositions mettent en lumière des reportages réalisés dans des pays en proie à la violence et à la guerre.

1er septembre. Lauréate de plusieurs prix prestigieux – dont le PEN/Barbara Goldsmith Freedom to Write Award remis par la société littéraire américaine PEN en mai dernier –, la journaliste azerbaïdjanaise Khadija Ismaïlova a été condamnée à sept ans et demi de prison par un tribunal de Bakou sur la base de charges fallacieuses de détournement de fonds, d’entreprenariat illégal, d’évasion fiscale et d’abus de pouvoir. Elle avait été arrêtée en décembre 2014 alors qu’elle enquêtait sur la corruption au sommet de l’Etat. Plus d’infos sur le site d’Amnesty International et de Reporters Sans Frontières.

La journaliste syrienne Zaina Erhaim – âgée de 30 ans, elle vit à Alep – est la lauréate 2015 du prix Peter Mackler, qui récompense le courage et l’éthique journalistique. Au cours des deux dernières années, la jeune femme a notamment formé une centaine de journalistes-citoyens en Syrie aux techniques télévisuelles et de la presse écrite. Plus d’informations sur le site de Reporters Sans Frontières.

A lire sur GlobalVoices.org, un article signé Kevin Rothrock sur le triste état des lieux de la liberté d’informer via Internet en Russie.

Mercredi 22 juillet. « Aujourd’hui, j’ai récupéré un passeport », annonce Ai Weiwei sur Instagram. L’artiste chinois avait été arrêté en juin 2011 sur des accusations de fraude fiscale. Il avait été libéré trois mois plus tard, mais son passeport lui avait été confisqué. Lire l’article de RFI sur le sujet.

Atena Farghadani

Début juillet. Deux œuvres installées de façon pérenne à Cassel, en Allemagne, et respectivement signées Jimmie Durham et Heini Gut ont été vandalisées – sans que l’on sache encore par qui ni pourquoi – à quelque jours du 60e anniversaire de dOCUMENTA, célèbre rendez-vous quinquennal de la scène internationale de l’art contemporain. En 2011, Jimmie Durham avait planté un pommier d’une variété très rare, bouture d’un arbre cultivé pendant la Seconde Guerre mondiale par un prisonnier du camp de concentration de Dachau. Il devrait être remplacé par un pommier identique à l’automne. Installée à la gare, la sculpture monumentale en bois et acier d’Heini Gut, tordue et pour partie sciée, restera pour sa part en l’état.

Mercredi 8 juillet. La ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin présente en Conseil des ministres un projet de loi relatif à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine. Celui-ci entend « affirmer et garantir la liberté de création, moderniser la protection du patrimoine et promouvoir l’architecture » ; il sera débattu à l’automne par l’Assemblée Nationale. Effort méritoire, si ce n’est que le fait de devoir légiférer pour « garantir » la liberté de création ne peut que poser question… Télécharger le projet de loi d’un clic.

RSF

L’album estival de RSF. Intitulé 100 photos de Jean-Marie Périer pour la liberté de la presse, la récente publication de Reporters Sans Frontières propose un voyage dans le temps au cœur des années 1960 et de son univers musical. Le portfolio est accompagné de textes d’ami(e)s du photographe, parmi lesquels Patrick Modiano – qui signe l’introduction –, Anne Wiazemsky, Marc Levy, Bernard Pivot ou encore Jean-Jacques Naudet. Une partie de l’album accueille des articles dédiés à l’actualité de la liberté de la presse, notamment relatifs à Gao Yu, journaliste chinoise récemment condamnée à sept ans de prison, et à Debra Tice, mère d’Austin Tice, journaliste américain porté disparu en Syrie depuis trois ans.

Lundi 6 juillet. Un tribunal de Singapour a condamné Amos Yee, un jeune blogueur de 16 ans, à quatre semaines d’emprisonnement pour avoir critiqué l’ancien premier ministre et fondateur de la cité-état, Lee Kuan Yew, dans une vidéo mise en ligne peu après le décès de ce dernier le 23 mars dernier. La condamnation ayant été antidatée au 2 juin, l’adolescent est sorti libre, non sans avoir successivement été enfermé – 55 jours durant – à la prison de Changi puis à l’Institut de santé mentale de Singapour.

A lire sur le site de la revue La Règle du Jeu, l’article de Nathalie Szerman : Etat de la liberté d’expression au Moyen-Orient : Insurrection sexuelle et blasphématoire.

Christoph Büchel

Lundi 29 juin. « J’encourage les journalistes à rester téméraires, à se tenir à l’écart de toute auto-censure, et à trouver refuge au sein du droit international. Ce guide est une arme très puissante », a déclaré Monique Villa, présidente de la fondation Thomson Reuters, lors du lancement officiel à Londres du Defence Handbook for Journalists and Bloggers, ouvrage éclairant les normes juridiques internationales protégeant les libertés d’information et d’expression des journalistes et blogueurs. Initié par Reporters sans Frontières avec l’appui du cabinet international d’avocats Paul Hastings – dont le siège est à Los Angeles – et de la fondation Thomson Reuters, il est édité en anglais et a été conçu comme un projet participatif. Journalistes et blogueurs sont en effet invités, ainsi que les ONG et les avocats, à ajouter leurs commentaires, recommandations et idées pour enrichir le manuel, qui sera régulièrement mis à jour en ligne.

Le 20e Prix international des droits de l’homme Ludovic-Trarieux – attribué pour la première fois en 1985 à Nelson Mandela – a été décerné le 12 juin à Waleed Abu Al-Khair, avocat saoudien et militant des droits de l’homme emprisonné depuis février 2014 – il représentait alors Raif Badawi, blogueur condamné à dix ans de prison et 1 000 coups de fouets en novembre dernier. En janvier, Waleed Abu Al-Khair a été condamné à 15 ans de prison, notamment pour avoir « envenimé l’opinion publique », « dénigré et insulté l’autorité judiciaire » et « rendu les organisations internationales hostiles au Royaume ». Plus d’infos.

Samedi 20 juin. Sandeep Kothari, un journaliste indien qui enquêtait sur des activités de minage illégal, est retrouvé mort dans le district de Wardha de l’Etat du Madhya Pradesh (centre de l’Inde). Le 8 juin, un autre journaliste, Jagendra Singh, avait succombé à ses blessures après avoir été brûlé vif par des policiers à Shahjahanpur, dans l’Uttar Pradesh, suite à sa dénonciation de malversations d’officiels du gouvernement de cet état du nord du pays. L’Inde figure à la 136e place sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse établi en 2015 par RSF.

Mercredi 17 juin. Dirty Corner, une des œuvres déployées par Anish Kapoor dans les jardins du château de Versailles a été vandalisée à coups de peinture. « Il faut remettre cela dans une certaine perspective, a confié l’artiste britannique au Figaro. Si cet acte de vandalisme dit quelque chose, cela parle plus d’une certaine intolérance qui apparaît en France que d’art quel qu’il soit. Le problème me semble plus politique qu’autre chose, il renvoie à une fraction que l’on me dit très minoritaire pour laquelle tout acte créatif est une mise en danger d’un passé sacralisé à l’extrême pour des desseins qui n’ont rien d’artistiques. »

A découvrir sur les sites PRI.org (en anglais) et sur Globalvoices.org (en français), le parcours d’une jeune blogueuse cubaine qui vient de lancer le projet Periodismo del Barrio dans l’espoir de développer le journalisme citoyen et d’investigation sur son île natale.

A l’occasion des élections législatives turques du 7 juin dernier, le site Artsfreedom.org a mis en ligne un article signé Sara Whyatt qui fait le point sur la censure et les mesures de rétorsion dont sont victimes non seulement les journalistes, mais également nombre d’artistes – qu’ils soient dessinateurs, musiciens ou acteurs –, en Turquie.

Juin 2015. La Mouette Bâillonnée, journal du lycée Marcelin Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val-de-Marne, publie son dernier numéro de l’année scolaire 2014-2015. La publication est devenue tristement célèbre du fait des menaces de mort répétées à l’encontre de son jeune rédacteur en chef de 17 ans, Louis Pasquier, depuis le drame survenu à Charlie Hebdo le 7 janvier.

Anish Kapoor, photo @walkergarden via Instagram

Censure à Venise. Alors que le 11 mai dernier, le collectif de cinéastes syriens Abounaddara – récipiendaire d’une Mention spéciale octroyée par le jury de la 56e Biennale de Venise – annonçait son retrait de l’exposition All the World’s Futures, ses films n’étant pas diffusés dans les conditions initialement convenues avec les organisateurs, La Mosquée installée par le Suisse Christoph Büchel – unique invité du pavillon islandais – dans une église déconsacrée de la cité, Santa Maria della Misericordi, a pour sa part été fermée par les autorités vénitiennes ce vendredi 22 mai, au terme de 15 jours de polémique.

Retour en arrière avec ce clip vidéo produit par l’artiste britannique Anish Kapoor en 2012 en soutien à Ai Weiwei et, plus largement, à la liberté d’expression. Avec la complicité d’Amnesty International ainsi que de plusieurs institutions parmi lesquelles le MoMa, le Whitney Museum (New York) ou encore la Serpentine Gallery (Londres). A regarder sans modération !

Dimanche 24 mai. L’artiste d’origine cubaine Tania Bruguera, professeur aux Beaux-Arts de Paris, a été interpellée à Cuba par la police après avoir conduit plusieurs temps de lecture – entre le 22 et le 24 mai – du livre de Hannah Arendt, Les origines du totalitarisme, ce à l’occasion de l’inauguration de la Biennale d’art de La Havane. Le 30 décembre dernier, elle avait été détenue plusieurs jours pour une performance publique.

Inaugurée l’année dernière, La Nouvelle Manufacture est un espace d’art et de résidence d’artistes installé à Saint-Martin-de-Valamas, en Ardèche. En vue de la programmation, du 2 au 23 août, d’une exposition collective sur le thème de la liberté d’expression, le lieu lance un appel à projets artistiques ouvert jusqu’au 30 juin. Plus d’infos : lanouvellemanufacture@hotmail.com.

Vendredi 29 mai, Amnesty international organise une rencontre publique – dans ses locaux parisiens – avec Ensaf Haidar, la femme de Raif Badawi, blogueur saoudien condamné à dix ans de prison et 1 000 coups de fouets pour avoir insulté l’islam dans ses écrits. La jeune femme est actuellement réfugiée au Canada avec ses trois enfants.

Mai 2015. Lancement du magazine de BD en ligne Black & White par le dessinateur indien Aseem Trivedi. A travers cette publication mensuelle, ce dernier entend « promouvoir la liberté d’expression, les notions de justice, d’égalité et tout autre droit humain ». « Cette initiative s’inspire de Charlie Hebdo et du courage de son équipe », précise-t-il. Plus d’infos sur le site de RSF.

Jean-Marie Périer, courtesy RSF

Une artiste iranienne de 28 ans, Atena Farghadani, est en prison depuis plusieurs mois pour avoir dessiné des députés de son pays sous forme d’animaux et avoir pris position contre leur volonté de restreindre l’accès des femmes à la contraception. Son procès devait s’ouvrir, hier, mardi 19 mai.

Mardi 12 mai. Deux mois et demi après l’assassinat du blogueur bangladais Avijit Roy à Dhaka, son compatriote Ananta Bijoy Das – écrivant notamment pour Mukto-Mona.com – a été victime de coups de machette mortels, portés par quatre hommes masqués. L’attaque s’est déroulée à Sylhet dans le nord-est du Bangladesh.

Mardi 5 mai. La branche américaine de PEN International – une communauté d’écrivains, journalistes, poètes et traducteurs, engagée dans la promotion de la littérature et de la liberté d’expression – a remis, lors de son dîner de gala annuel, le PEN/Toni and James C. Goodale Freedom of expression courage Award à Charlie Hebdo. Une décision qui a suscité la controverse parmi les membres de l’organisation.

Dimanche 3 mai. En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, le journaliste syrien Mazen Darwish a été désigné lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse Unesco/Guillermo Cano 2015. Emprisonné depuis février 2012, suite à son arrestation avec ses collègues Hani Al-Zitani et Hussein Ghareer, Marzen Darwish est le président de Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, fondé en 2004. Il est également l’un des fondateurs du journal Voice et de Syriaview.net, un site d’actualité indépendant interdit par les autorités syriennes.

Les 30 ans de RSF. Reporters Sans Frontières célèbre en 2015 trois décennies d’engagement et publie à cette occasion un rapport rétrospectif de son action qui évoque également les enjeux contemporains de la liberté de l’information. L’association organise par ailleurs ce dimanche 3 mai, à partir de 17 h place de la république à Paris, un concert dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

La Friche la Belle de mai, éditions du Bec en l’air

Chai Jing

« 1000 crayons » est un livre publié par l’institution marseillaise la Friche la Belle de Mai et les éditions du Bec en l’air, né d’un appel à images pour le soutien à la liberté d’expression lancé au lendemain de l’attaque meurtrière menée le 7 janvier dernier contre Charlie Hebdo. En 10 jours, près d’un millier de dessins avaient été envoyés depuis 43 pays. L’ouvrage sera disponible en librairie et sur le site du Bec en l’air à partir du 5 mai. Ses bénéfices seront reversés à Reporters Sans Frontières. Plus d’infos sur www.lafriche.org.L’objectif du Prix Martin Ennals est de mettre en lumière des hommes et des femmes engagés dans la défense des droits humains et de les protéger à travers une visibilité accrue. Son jury est constitué de dix des plus importantes organisations mondiales œuvrant dans ce domaine – parmi lesquelles Amnesty International, Human Rights Watch, la Fédération internationale des droits de l’Homme ou encore Front Line Defenders. Les trois nominés pour l’édition 2015 du prix, qui sera remis le 6 octobre prochain à Genève, sont le Birman Robert Sann Aung, la Guinéenne Asmaou Diallo et l’Emirien Ahmed Mansoor.

Doaa Eladl

Mercredi 15 avril. La Dorothy’s gallery, à Paris, organise ce soir une projection d’un documentaire, réalisé par la journaliste chinoise Chai Jing, sur la pollution atmosphérique en Chine. Diffusé en ligne en mars dernier, Under the dome a été visionné par 155 millions de personnes en moins de 48 h, avant d’être retiré de la Toile samedi 7 mars par les autorités chinoises.

La liberté d’expression anéantie en Thaïlande. Dans un article mis en ligne sur Golbalvoices.fr, Mong Palatino montre combien la nouvelle constitution thaïlandaise, qui a abrogé début avril la loi martiale en place depuis près d’un an – elle avait notamment placé sous contrôle les salles de rédactions des principaux organes de presse –, impose des mesures de sécurité encore plus sévères dans tout le pays.

Jeudi 9 avril. Un musée d’Iekaterinbourg, en Russie, a fermé ses portes sur ordre des autorités à la veille de l’inauguration d’une exposition de photographies prises par de grands noms du photojournalisme britannique et américain – Robert Capa, Ansel Adams ou encore W. Eugen Smith – pendant la Seconde guerre mondiale. Plus d’informations sur le site i24news.tv.

Aix-en-Provence accueille, les vendredi 10, samedi 11 et dimanche 12 avril, la 12e édition des Rencontres du 9e Art. Parmi la vingtaine de débats organisés en marge des expositions, ateliers et autres séances de dédicaces, une discussion sur le thème « Dessin de presse, dessin d’humour » se tiendra samedi à 17 h (dans l’amphithéâtre de la Verrière de la Cité du livre) autour, notamment, des auteurs Jean Solé, Steve Michiels et Stéphane Trapier. Plus d’informations et tout le programme du week-end sur www.bd-aix.com.

Luz, Charlie Hebdo

Jeudi 2 avril. Sortie du nouvel album de Reporters Sans Frontières 100 héros pour la liberté de la presse. Un ouvrage qui se veut un hommage aux femmes et aux hommes qui, « grâce à leur courage, œuvrent pour la liberté, les droits, la santé ou la dignité partout dans le monde. Lauréats du Prix Nobel de la Paix, militants des droits de l’homme, responsables politiques, lanceurs d’alerte, leaders religieux, explorateurs et artistes, tous ont mis leur vie au service d’un idéal commun. Un condensé d’exemplarité, de souffle, de sens de l’action et d’espoir. »

Jeudi 2 avril. Arrestation à Bani Jamra, au Bahreïn, de l’activiste et défenseur des droits de l’homme Nabeel Rajab, suite à un tweet dénonçant la pratique de la torture en prison. L’homme avait déjà été condamné à six mois de prison le 20 janvier dernier pour un tweet jugé insultant pour les forces de l’ordre ; il était en attente de la sentence en appel, reportée au 4 mai. Plus d’informations sur le site Frontlinedefenders.org.

Mercredi 25 mars. Dans une tribune publiée sur le site Rue 89, Rayan Maacha, étudiant en droit, et Christian Ruby, philosophe, reviennent sur la multiplication des cas de censure d’œuvres d’art ces dernières semaines en France et s’interrogent sur leurs motivations comme sur leurs conséquences.

Les hommes n’ont pas attendu la révolution numérique pour que des vérités tues soient révélées. Amnesty International a mis en ligne début février une série d’articles sur les lanceurs d’alerte, ces « sentinelles » qui ont existé à différentes époques mais dont l’activité prend une ampleur nouvelle en ce début de XXIe siècle.

Mardi 10 mars. Deux journalistes guatémaltèques Danilo Lopez et Federico Salazar – travaillant respectivement pour le journal Prensa Libre et Radio Nuevo Mundo – sont abattus par balles en plein centre-ville de Mazatenango, dans le sud-ouest du Guatémala. Plus d’informations sur le site de RSF.

Jeudi 4 mars. Gerardo Servian Coronel, journaliste radio paraguayen a été abattu à Ponta Porã, dans le sud-ouest du Brésil, près de la frontière avec son pays. Il était, selon le syndicat des journalistes paraguayens (SPP), « critique de l’administration locale ». Plus d’informations sur le site de Reporters sans frontières.

Le Musée Virtuel de la Censure a été créé il y a deux ans au Liban. Il s’est donné pour mission de documenter les violations de la liberté d’expression, d’alerter l’opinion publique en la matière et de se mobiliser pour faire changer la législation, mais aussi de venir en aide aux artistes victimes de la censure. Lire sur le sujet l’interview détaillée de Thalia Rahme pour le site Globalvoicesonline.org.

Cartooning for Peace

Dessins pour la paix. La Maison du Dessin de Presse, située à Morges en Suisse, présente jusqu’au 26 avril quelque 60 dessins des deux lauréats du Prix Cartooning for Peace 2014 : l’Egyptienne Doaa Eladl et le Palestinien de Syrie Hani Abbas. Pour découvrir leur travail, suivez le lien.

La défense de la liberté d’expression primée. Le 18 mars prochain, l’organisation internationale Index on Censorship remettra les quatre prix de l’édition 2015 des Index Awards, destinés à saluer des personnalités du monde des arts, de la presse, engagées sur le Net ou menant campagne dans le monde associatif en faveur de la liberté d’expression. Le dessinateur équatorien Xavier Bonilla, la performeuse irlandaise Rory O’Neil, le rapeur marocain El Haqed et le groupe musical malais Songhoy Blues sont les quatre nominés de la catégorie « Arts ». Pour en savoir plus : www.indexoncensorship.org.

La voie de la pédagogie. L’association Cartooning for Peace propose, depuis mars 2013, une exposition itinérante de dessins de presse à destination des établissements scolaires et des structures associatives. Composée de onze kakemonos déroulants, elle entend expliquer ce qu’est un dessin de presse et évoque, entre autres, les notions de liberté d’expression, de censure, de racisme, de droit des femmes ou encore de défense de l’environnement.

mounir fatmi

Vendredi 27 février. Après avoir annoncé, la veille, l’annulation pour des raisons de sécurité des cinquièmes Rencontres internationales du dessin de presse, qui devaient se tenir au Mémorial de Caen en avril prochain, le directeur de l’institution, Stéphane Grimaldi, a confié au journal Le Monde que la manifestation n’était que reportée en octobre.

Jeudi 26 février. L’écrivain et blogueur bangladais Avijit Roy – créateur du site d’information Mukto-mona.com (qui signifie « libre pensée ») est assassiné à Dhaka. Un meurtre qui aurait été revendiqué par le groupe radical Ansar al Islam. Plus d’informations sur le site de Reporters sans frontières.

Akeel Khreef, AFP

Mercredi 25 février. Un peu moins de deux mois après l’attaque meutrière du 7 janvier contre la rédaction de l’hebdomadaire et après six semaines de non-parution, Charlie Hebdo reprend aujourd’hui le chemin des kiosques. La une du numéro 1179 est signée Luz, comme celle du 14 janvier dernier. Le journal satirique titrait alors « Tout est pardonné ». Il choisit ce mercredi 25 février de se tourner résolument vers le futur avec « …c’est reparti ! ».

Lundi 23 février. La Cour d’assises du Caire condamne le blogueur et opposant Alaa Abdel-Fattah – l’une des figures de la révolution égyptienne de 2011 – à cinq ans de prison pour des violences ayant eu lieu lors d’une manifestation non-autorisée. Une vingtaine de co-accusés ont été condamnés à des peines allant de trois à quinze ans de prison.

Samedi 14 février. Omar El-Hussein, 22 ans, ouvre le feu sur le centre culturel Krudttønden de Copenhague, au Danemark, durant un débat sur le thème « Art, blasphème et liberté ». La fusillade fait un mort, le réalisateur danois Finn Nørgaard, et sera suivie dans la nuit par une seconde attaque contre la principale synagogue de Copenhague qui fera une autre victime, Dan Uzan. Plus d’informations.

AFP, Reporters Sans Frontières

Autocensure à la Villa Tamaris. Le centre d’art de la Seyne-sur-Mer, dans le Var, a annoncé le 10 février renoncer à présenter la vidéo de Mounir Fatmi Sleep (Al Naim) dans le cadre de son exposition collective estivale à venir intitulée C’est la nuit !. « Il va de soi que ce n’est pas le sens de votre œuvre qui est en cause, mais la période qui peut favoriser les utilisations partisanes, contraires, hostiles, de votre travail », a écrit la commissaire Evelyne Artaud à l’artiste. « J’ai quitté en 1999 le Maroc pour cette liberté d’expression que je suis en train de perdre ici, en France », a réagi l’intéressé. Plus de détails.

Lire aussi Mounir Fatmi : face à la « censure » en France

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