Le noir transmuté de Soulages

De sa peinture jaillit comme une subtile luminescence. Rythme et espace marquent l’œuvre au noir-lumière de ce maître de l’épure, figure majeure de l’abstraction. Pierre Soulages est accueilli, pour la troisième fois depuis 1990, par la galerie Alice Pauli à Lausanne. Une quinzaine de toiles monumentales récentes témoignent du fascinant dialogue qu’il poursuit avec la matière. Traversés de denses stries ou marqués d’une unique entame, rythmés par des sillons verticaux, horizontaux ou obliques, ses tableaux sont d’inépuisabes sources de reflets, de vibrations puissantes et subtiles, chacun créant son propre espace pour y convier le spectateur. Car « une œuvre, aime à rappeler Pierre Soulages, n’est ni message, ni langage. Sa réalité ne se limite ni à la chose qu’elle est, ni à celui qui l’a produite, elle est faite aussi de celui qui la regarde ». A l’occasion de cette nouvelle exposition, nous mettons en ligne le portrait écrit par Pauline Mérange pour Cimaise (293).

Rencontrer son artiste préféré est un pari risqué, qui peut se terminer en désillusion. Les toiles et les vitraux admirés, l’œuvre d’une vie que l’on applaudit, ne cachent-ils pas un personnage décevant ? Avec Pierre Soulages, le peintre français contemporain le plus célèbre dans le monde, rien de tel. La notoriété n’a pas entamé sa profonde humanité. Il habite un petit immeuble qui tutoie Notre-Dame. Un sas vitré laisse apercevoir un escalier et un ascenseur. Colette Soulages, son épouse, petit bout de femme enjoué au visage de madone, fait les présentations. « On a réussi à installer un ascenseur hydraulique dans cette maison tour. Si nous sommes seuls et qu’il tombe en panne, il descend doucement jusqu’au rez-de-chaussée et nous sommes sauvés… » Rire cristallin.

Au premier étage, un salon d’angle immaculé, des fenêtres tamisées, des tomettes anciennes, des meubles bas, un canapé, un sofa, deux banquettes japonaises, une table en verre, un tapis laiteux. Tout est blanc, beige, ocre. Seules les toiles de maîtres apportent quelques touches vives. Deux pastels d’Hartung, un Miró rouge, un fusain de González. A droite, le Soulages, un triptyque « outrenoir », rythmé et mouvant, d’environ trois mètres sur deux, entièrement couvert de stries horizontales irrégulières. Une tête aztèque rapportée du Mexique, une étagère de statuettes précolombiennes. Dans un recoin, un beau portrait de femme en noir, des fleurs dans les cheveux, signé Courbet. Silhouette tellurique, houppe blanche clairsemée, costume à col Mao charbon et chemise bleue, Pierre Soulages commente : « C’est un cadeau pour ma femme. Je voulais quelque chose qui lui fasse vraiment plaisir. Et puis, vous savez, nous nous sommes connus devant Courbet… »

Ecole des beaux-arts de Montpellier, 1941. Un jeune homme taillé comme un pilier de rugby, fraîchement démobilisé, se concentre derrière son chevalet sur un discobole en plâtre. « Elle s’est assise à côté de moi. Elle n’avait presque plus de cheveux, très maigre, comme une espèce de petit chevreau. Elle sortait juste d’une typhoïde. Nous n’avons pas échangé un mot. » Deux jours après, Pierre aperçoit Colette, qui défend Picasso avec véhémence face à trois garçons. « Ils parlaient de “peinture métèque” ! Je lui ai dit : “Arrêtez de faire du prosélytisme, c’est peine perdue avec eux.  Moi,  je vais  au musée  Fabre. Vous  m’accompagnez ?” » L’Homme à la pipe, Autoportrait au col rayé. Les accords sombres du maître d’Ornans impressionnent les deux inséparables. « Il y avait aussi Zurbarán avec sa Sainte Agathe jaillie de la pénombre et ses seins sur un plateau de métal, Campaña avec sa ténébreuse Descente de croix pyramidale sur un ciel clair. » Ils se marient en 1942.

« Vous prenez la peinture par les cornes »

La zone Sud est occupée. Muni de faux papiers pour échapper au STO, Pierre Soulages devient régisseur du domaine viticole de La Valsière. Il a pour voisin l’écrivain Joseph Delteil, retranché en sa Tuilerie de Massane. « Un jour, au beau milieu d’une vigne, je le vois. Il s’approche. Je lui ai avoué que j’étais un insoumis car j’ai tout de suite senti qu’il ne pouvait pas me trahir. Et nous avons sympathisé. » L’artiste en herbe montre ses travaux, « des arbres l’hiver, sans feuilles, proches d’une sculpture abstraite ». « Delteil m’a dit : “Le Noir et le Blanc, vous prenez la peinture par les cornes, c’est-à-dire par la magie !” Quand quelqu’un comme lui vous assène ça ! » (1) Nouveau clin d’œil de la providence.

Le premier encouragement remonte à 1938. Pierre Soulages veut devenir professeur de dessin alors que sa famille le rêve plutôt médecin. A Paris, huit mois durant, il est l’élève de René Jaudon. « Il m’a marqué parce qu’il m’a remarqué. Pour ma première imitation d’après un modèle vivant, il me met 20 sur 20. “Venez me voir à la fin du cours !” Là, il me lance : “Il faut viser le prix de Rome ! Toutes les audaces vous seront permises !” Il m’a écrit lors de ma rétrospective à Paris en 1967… » Le peintre a gardé la lettre comme un talisman. « Je l’ai là ! » Une pause. Le noir moiré du panneau central du triptyque se teinte de mordoré en dégradés. La peinture donne de la profondeur au court silence. « Ecoutez, en P.-S. : “Le gars qui descendait un étage avec ma presse litho sur les épaules ne pouvait pas faire des mièvreries en peinture…” » Un sourire. Admis à l’Ecole nationale des beaux-arts de Paris, Pierre Soulages décide pourtant de fuir les académismes. « J’ai pris le premier train pour Rodez ! »

Rodez, ville natale, un soir de Noël 1919. Il est le fils d’Amans, fabricant de carrosseries de voitures à cheval, et d’Aglaé. Un demi-frère déjà adulte. Une sœur de quinze ans son aînée. Son père meurt quand le benjamin a cinq ans. Seul souvenir de l’orphelin : une fugue de l’école couronnée d’un satisfecit paternel. « J’ai été élevé par deux mères qui portaient le deuil. » Aglaé prend la charge d’un magasin d’articles de chasse et de pêche. L’enfant se met à la peinture, préférant, déjà, plutôt que d’utiliser les couleurs, tremper son pinceau dans l’encrier. « Un jour que je peignais une feuille en noir, une amie de ma soeur, la fille du notaire, me demande ce que je dessine. “De la neige !” Eclats de rires. J’étais honteux ! Mais je  crois  que je  savais  déjà  que le  noir  rendait  le blanc  encore plus lumineux par contraste. »

« J’ai toujours été un indépendant »

Une maison au 4 de la rue Combarel. « Je me sentais enfermé. Cette rue était une caricature de la société. D’un côté, le palais de justice, une banque, l’hôpital, la prison, la gendarmerie, une école, l’asile d’aliénés. De l’autre, la caserne, un bistrot où les maquignons traitaient leurs affaires, le carmel en face de la prison, et après, l’ordre des artisans : ébéniste, menuisier, charpentier, tonnelier, bourrelier, sellier, serrurier, relieur, bottier, tailleur… Vous voyez l’univers. J’étouffais dans cet endroit-là ! Dès que j’avais une après-midi de libre, je descendais braconner au bord de l’Aveyron ou accompagner un archéologue dans ses fouilles. J’ai toujours aimé l’Aubrac, les Grands Causses, la vastitude. » Le nom de Soulages est d’ailleurs entré pour la première fois au musée Fenaille, en 1937, pour quelques pointes de flèches trouvées sous un dolmen. « J’allais aussi me réfugier chez les artisans pour regarder, avide de savoir-faire. C’est là que j’ai découvert la différence fondamentale entre un artisan et un artiste. Le premier sait l’objet qu’il va produire, le second va vers quelque chose qu’il ne connaît pas. » Le peintre se souviendra des compagnons de son enfance, délaissant les pinceaux en poils de martre pour les brosses des ouvriers du bâtiment,  choisissant  le brou  de  noix  des  ébénistes, broyant  ses  couleurs  plutôt  que  d’utiliser les « tubes de dentifrice », fabriquant des racloirs pour étaler le pigment. « J’ai toujours été un indépendant. »

Pierre Soulages, courtesy galerie Alice Pauli
Peinture, 6 mars 2012 (130 x 130 cm), Pierre Soulages
Pierre Soulages, courtesy galerie Alice Pauli
Peinture, 23 septembre 2008 (92 x 130 cm), Pierre Soulages

Soulages se sentait original dès l’adolescence par des goûts artistiques en quête d’originel. Il se passionne pour la peinture rupestre préhistorique : les chevaux de Pech-Merle, le bison d’Altamira. « Je regardais avidement les reproductions et puis je vois la date : 180 siècles ! Ce fut un choc violent. On ne connaissait pas encore Lascaux et Chauvet. J’étais révolté par le fait que nos musées ne présentent que cinq siècles d’histoire, que notre culture englobe seulement 26 siècles ! Je me disais : “On nous emprisonne, on nous limite, on nous enferme !” Et puis, j’ai aussi été aidé par le Moyen Age. Je préférais de loin la peinture romane à ce que j’appelais la peinture illusionniste à partir de  Giotto.  Tavant,  Vic,  Saint-Savin,  quelles merveilles ! » Moment clé : la visite de Conques avec sa classe. Le destin décidera d’un pèlerinage en forme de grand œuvre, avec les huit ans de chantier (1987-1994) passés à créer les vitraux de l’abbatiale. Mais, à douze ans, exalté par la beauté de l’architecture, il en fait le serment: il sera peintre.

Promesse tenue. Première exposition à Paris au Salon des Surindépendants en 1947. Picabia le remarque. Il se lie d’amitié avec Hartung et les Espagnols Fin et Vilato, neveux de Picasso. « Provincial, je me sentais un peu émigré. Les Parisiens m’étaient plus étrangers qu’eux. » L’année suivante, il tient la vedette, en Allemagne, avec une exposition circulant dans huit musées qui a choisi une de ses toiles comme affiche. Dans le catalogue, il écrit : « Une peinture est un ensemble de relations entre des formes sur lequel viennent se faire ou se défaire les sens qu’on lui prête. » Il ne changera pas d’avis. Les périodes se succèdent ou se mêlent. Des signes sombres brossés sur l’étendue blanche, des clairs-obscurs qui laissent sourdre par contraste derrière le noir des dégradés bleus, rouges ou verts… Transparences, luminescences.

Le noir, « couleur d’origine de la peinture »

Il s’impose comme l’un des maîtres de l’abstraction. Ses tableaux, qui tous gardent leur singularité, se reconnaissent au premier coup d’oeil. « Oui, admet-il, mais non par des critères formels étroits, et cela me plaît. Voilà peut-être la différence avec Rothko. C’est très beau, Rothko, mais ce sont toujours des rectangles à bords flous, superposés et non juxtaposés, avec des accords de couleurs bonnardiens. Moi, je ne peux être défini aussi simplement. » Le succès, aussi vite au rendez-vous ? « Double effet. D’abord, cela m’a donné confiance en moi. Ensuite, plus pervers, je remarque qu’on me catalogue parfois comme un peintre des années 50 puisque j’occupais déjà une place enviable. En réalité, ma peinture a évolué et, en 1979, elle a même basculé. »

Césure de ce jour de janvier où, fidèle à sa devise – « c’est  ce  que  je fais  qui  m’apprend ce  que  je cherche » –, il invente l’« outrenoir ». Le noir envahit la totalité du tableau, la lumière ne s’incruste plus par contraste, mais par reflets sur une matière épaisse agitée de stries et de lissages. « Je m’acharnais sans réussir à obtenir ce que je sentais en moi. Je suis allé dormir quelques heures. Au réveil, j’ai pris conscience de la lumière transmutée par le noir, j’ai vu un autre fonctionnement de la peinture, un autre champ mental. L’espace n’était plus le tableau, ni derrière le tableau, creusé par la perspective. Il était maintenant devant le tableau, dans le reflet, et je me trouvais dans cet espace même. » Le spectateur peut passer des heures à regarder changer la lumière sur la toile, différente à tout moment en fonction de l’endroit où il se place et de la manière dont il se déplace. Monopigmentaire, le tableau n’est jamais noir, mais s’offre à toutes les nuances : dorées,  anthracites,  argentées,  gris perle,  bleutées,  pastels, ocrées… « Ceux qui ne voient que du noir ont du noir dans la tête. » La matière, creusée de zébrures et de griffures, varie de la densité à la légèreté. Son œuvre, qui échappe à toute photographie, est silence, présence, évidence. Dans la pénombre, les encoches du triptyque forment maintenant comme une houle, dont les ondulations varient du beau fixe à la tempête. L’artiste dit encore : « Le noir est la couleur d’origine de la peinture. Les hommes de la préhistoire sont descendus dans le noir absolu des grottes pour peindre avec du noir. C’est aussi la première couleur que nous connaissons puisque nous sommes dans le noir avant de voir le jour. »

Pierre Soulages, courtesy galerie Alice Pauli
Peinture, 23 novembre 2010@(244 x 181 cm), Pierre Soulages
Pierre Soulages, courtesy galerie Alice Pauli
Peinture, 18 octobre 2011@(137 x 222 cm), Pierre Soulages

Les souvenirs affleurent. Le mot de Senghor, lui achetant une toile : « Si peu d’argent pour une aussi belle chose ! » Les visites d’Hans Hartung, le grand ami. « Il ratait son métro pour Arcueil trois ou quatre soirs sur sept ! Il dormait en bas, et nous dans la loggia. Quand il se réveillait, il mettait du Mozart, doucement, puis de plus en plus fort. Moi, j’écoutais plutôt Guillaume de Machaut, Josquin des Prés, Léonin, Pérotin, et puis les chants pygmées, la musique lamaïque tibétaine… Toujours en partant de la même idée : s’ouvrir l’esprit, aller plus loin que la culture que j’ai reçue. »

Roger Vailland, le seul à avoir pu assister, dans le secret de l’atelier, à la naissance d’une toile, le 27 mars 1961, a décrit à l’ouvrage celui qu’il nommait affectueusement « le champion ». Un moment, laissons aux deux amis la parole. « Pierre Soulages, écrit l’auteur de La Loi, se livre à une sorte de danse. C’est, entre chaque application de peinture (noire), quatre pas en arrière, quatre pas en avant, qui mettent tout le corps en jeu, même le bras qui dessine à l’avance le mouvement de la brosse (ou de la semelle) sur la toile, même le tronc qui s’incline tantôt à droite, tantôt à gauche. Je lui fais remarquer qu’il danse. “Peut-être, dit-il. Mais attention : ma peinture ne racontera pas ma danse. Je couvre et découvre des surfaces. Je ne dessine pas des lignes, où celui qui regardera le tableau retrouvera le mouvement de ma main. Il y a des peintures « abstraites » qui valent seulement par le mouvement qu’elles figurent. Ces mouvements tendent  à raconter  les états  d’âme  du peintre,  au moment  où il fait un tableau. Moi,  je ne raconte rien.” » (2)

« Là où il coule est le sens »

Ni langage ni image, sa peinture échappe à toute prétention de message. « Au Louvre, je suis devant une statue mésopotamienne qui va au fond de moi. Je sais que je n’ai rien à voir avec l’homme qui l’a modelée, rien à voir avec ses intentions, honorer un roi, célébrer une divinité peut-être. Je vis dans un temps qui n’est pas le sien. Et pourtant, quelque chose se passe. La réalité d’une œuvre d’art se trouve dans le triple rapport entre la chose qu’elle est, celui qui l’a faite et celui qui la regarde. » Pierre Soulages a choisi pour les noms de ses toiles la sobriété, qui renvoie à leur seule matérialité. Pas de titre, mais le terme générique de « peinture », suivi d’un format et d’une date. « J’ai la conviction que la peinture est ce que l’écriture était pour Mallarmé : “Une ancienne et très vague mais jalouse pratique, dont gît le sens au mystère du cœur. Qui l’accomplit intégralement se retranche.” Je veux dire que je n’étale pas mes émotions, mes sensations. Je ne dépeins pas, je peins. Je ne représente pas, je présente. »

Un petit verre d’Islay offert à l’heure de l’apéritif. « C’est un whisky de marin, très marqué par le goût d’algues. » Le peintre, grand amateur de poésie, a découvert « par hasard » Christophe Tarkos et ses trente pages sur le noir dans Le Signe = (3). L’ouvrage est dûment annoté au crayon à papier. « Ecoutez, c’est magistral ! “Il s’étale, il est occupé, complet, saturé de couleurs, noir, il ne peut pas penser ce qu’il va dire, il ne peut pas dire, il ne peut pas parler, il ne peut qu’aller s’étaler et prendre de la place et faire de la dimension et faire de son étalement un la totalité du sens, là où il coule est le sens.” Et ça continue sur le même tempo ! »

Avant de prendre congé, un dernier regard jeté au tableau avec ses reflets de miel dans la lumière tamisée. « Vous savez, je suis agnostique. Je sais que je ne sais pas. Mais j’admire profondément les mystiques, Saint Jean de La Croix en particulier, que je cite souvent. “Por toda la hermosura, nunca yo me perderé, sino por un no sé qué que se alcanza por ventura. Pour toute la beauté, jamais je ne me perdrai, sauf pour un je-ne-sais-quoi qui s’atteint d’aventure.” C’est une des paroles les plus justes, je crois, sur la création artistique. Ce “je-ne-sais-quoi qui s’atteint d’aventure”, c’est toute ma vie ! » Une vie, si l’on en croit ces heures passées en sa compagnie, marquée par le sens de la beauté, la noblesse du cœur, le goût de la liberté. La vie d’un grand homme.

(1) Cette figure anticonformiste de la littérature française, ami de Robert et Sonia Delaunay, écrira en 1975, à propos de l’exposition de Pierre Soulages au musée Fabre : « Les couleurs sont des folles, la tentation du papillon, les fleurs païennes de l’Histoire, les miettes de l’esprit, les confetti. Au commencement seul règne, sur le pavois, le grand Noir monothéiste, le vrai Dieu. »

(2) Comment travaille Pierre Soulages, de Roger Vailland, aux Editions Le Temps des cerises.

(3) Le Signe =, de Christophe Tarkos, aux Editions P.O.L.

Pierre Soulages, courtesy galerie Alice Pauli

Un musée à Rodez

Le chantier du musée consacré à Pierre Soulages, confié aux architectes espagnols Rafael Aranda, Carme Pigen et Ramon Vilalta, a commencé en octobre 2010. Financé par la municipalité, la Région et l’Etat, le bâtiment devrait être achevé d’ici à 2013. Le peintre a fait une donation de quelque 500 oeuvres à la ville de Rodez le 13 septembre 2005, estimée entre 30 et 45 millions d’euros. « Elle est liée aux vitraux que j’ai réalisés pour l’abbatiale de Conques. Tous mes travaux préparatoires seront réunis dans le musée qui devrait être construit : les cartons, les dessins, les recherches expérimentales de verre. » Il y aura aussi des centaines d’oeuvres sur papier, des estampes, des lithographies, des sérigraphies, des eaux-fortes et leurs planches de cuivre gravées, et des peintures sur papier et sur toile. Enfin, à la demande de l’artiste, le musée comprendra un vaste espace d’exposition temporaire.

GALERIE

Contact
Pierre Soulages – Peintures 2010-2012, jusqu’au 21 juillet à la Galerie Alice Pauli, 9, rue du Port-Franc, 1003 Lausanne, Suisse.
Tél. : +41 (021) 312 87 62 www.galeriealicepauli.ch.
La galerie Alice Pauli sera fermée du 11 au 16 juin.
Crédits photos
Peinture, 4 décembre 2010@(181 x 142 cm) © Pierre Soulages, courtesy galerie Alice Pauli,Peinture, 6 mars 2012@(130 x 130 cm) © Pierre Soulages, courtesy galerie Alice Pauli,Peinture, 15 novembre 2011@(162 x 130 cm) © Pierre Soulages, courtesy galerie Alice Pauli,Peinture, 18 octobre 2011@(137 x 222 cm) © Pierre Soulages, courtesy galerie Alice Pauli,Peinture, 23 novembre 2010@(244 x 181 cm) © Pierre Soulages, courtesy galerie Alice Pauli,Peinture, 23 septembre 2008@(92 x 130 cm) © Pierre Soulages, courtesy galerie Alice Pauli,Peinture, 29 février 2012 (181 X 162 cm) © Pierre Soulages, courtesy galerie Alice Pauli,Pierre Soulages © Pierre Soulages, photo Fritz Pitz
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