Céline Vaché-Olivieri | I don’t know what tomorrow will bring

« Witold Gombrowicz écrivait dans la préface de La Pornographie: 
“Etre un homme cela veut dire ne jamais être soi-même”. 
J’ai toujours supposé qu’il voulait sans doute aussi parler des femmes. C’est ce principe d’incertitude que je prolonge dans mon travail. 
Une gymnastique, un grand écart. Une longue préparation mais pas de règles ni de méthodes, juste cette conscience aiguë de l’aspect transitoire des choses, de leur cours ou flux, de leur “devenir-présent”. 
Cette attitude engage alors une réflexion sur l’identité des choses, leur valeur, leur originalité. 
Elle implique de se positionner soi-même dans un état de latence, dans un intervalle 
et de ne pas vouloir prendre le pouvoir. Le travail prend alors des formes très diverses, allant de l’objet à la sculpture, l’image, la vidéo, l’installation, sans hiérarchie.
 Les formes développées ont essentiellement pour modèles des éléments architecturaux, 
urbains, géométriques, ou issus du monde végétal, de la culture populaire, des objets trouvés, appartenant donc intrinsèquement à l’espace public. Le motif, d’apparence polymorphe, qui n’est pas unique, est pour moi un moyen abstrait de détruire la subjectivité, et d’annuler les notions d’originalité et d’authenticité. (...) En résumé : plusieurs point de départ, pas de début ni de fin ; remettre en question les idées de pouvoir, de hiérarchie, et de perception ; cultiver le doute en se mettant toujours en mouvement. » Céline Vaché-Olivieri. Visuel : Pièce signée Céline Vaché-Olivieri.