L’exposition réunit Guillaume Beaugé, Isabelle Melchior et Marie Sallantin, trois peintres qui ont reçu dans les années 1970 un enseignement d’exception à L’ENSBA en fréquentant les ateliers de Nallard, Bertholle, Cesar.... Quarante ans plus tard, il leur paraît intéressant de présenter quelques pièces, récentes ou plus anciennes, et d’en juger avec un recul plus que jamais nécessaire aujourd’hui. « Après réflexion, je pense que ce qui nous rapproche est notre travail sur le fond de la toile, ce fameux fond habité de la Renaissance n’est pas aboli dans notre peinture, explique Isabelle Melchior. J’entends par là un fond qui interfère de par toute sa complexité dans les formes, les plans, les corps. Notre arrière fond n’est pas blanc, uni, inerte comme un mur qui se dresserait face au spectateur, (je pense à celui démocratiquement perdu par l’infini américain), le nôtre se creuse en profondeur et structure le tableau. Mais, modernes, ils sont à la limite de l’instabilité et, comme chez moi, a-rythmés d’une pulsation primordiale de la lumière sur les corps espacés. » Visuel : Dame et Licorne, Marie Sallantin, 1994.
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