Eduardo Arroyo s’est éteint à Madrid à l’âge de 81 ans, ce dimanche 14 octobre, des suites d’un cancer. Né le 26 février 1937 dans la capitale espagnole, alors en pleine guerre civile, il avait fui le franquisme pour s’installer à Paris en 1958. Depuis la mort de Franco, en 1975, il partageait son temps entre la France et l’Espagne. Passionné de littérature et de cinéma, il fut l’un des pionniers de la figuration narrative. Il laisse une œuvre engagée, s’inscrivant dans une critique à la fois politique et sociétale de son époque. Si la peinture reste son médium de prédilection, Eduardo Arroyo fut également sculpteur, caricaturiste, scénographe et écrivain ; en 1982, il avait par exemple publié une biographie du boxeur panaméen Panama Al Brown. Sa dernière exposition d’envergure en France avait été orchestrée en 2017, sous forme de rétrospective et à l’occasion de son 80e anniversaire, par la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence. « La peinture est en quelque sorte littéraire ; et c’est dans ce sens que je travaille sur des thèmes. Il y a un début, une fin, des personnages, et l’ambiguïté propre aux romans. C’est donc un récit, comme si j’avais écrit une quinzaine de romans », expliquait l’artiste à cette occasion. Visuel : Eduardo Arroyo, en 2017 à la Fondation Maeght. Photo extraite de la vidéo tournée par CreativTV.net, courtesy Fondation Maeght.
Disparition d’Eduardo Arroyo
Dans la même catégorie
Près de 120 artistes réunis au salon de la mort à Paris
17 avril 2024
De la cène à l’Anthropocène
16 avril 2024
Les 60 ans de la Fondation Maeght
11 avril 2024
Hom Nguyen, parrain de Solid’Art Paris
4 avril 2024
Quand l’ethnologie fête le corps au Quai Branly
21 février 2024
Bertrand Dezoteux en Harmonie à L’Archipel
20 février 2024