Art(s) contemporain(s) & Jeunesse – Les idées cool du printemps

Chaque saison, ArtsHebdoMédias sélectionne une douzaine d’idées de visites « art contemporain » pour les enfants et les ados ou à partager tout simplement en famille, un peu partout en France comme au-delà de nos frontières et sur Internet. En cette veille de week-end de Pâques, direction Calais, Le Havre, Albi, Delme, Nantes, Eyrignac, en Dordogne, ou encore Dublin et Vienne. Sans oublier Paris et sa banlieue. Bonne(s) balade(s) !

DU NORD AU SUD…

Le maquereau aux fuseaux, Lou Roy, 2016.

La dentelle sous toutes ses coutures à Calais ! La Cité de la dentelle et de la mode célèbre cette année ses dix ans. Pour l’occasion, l’institution calaisienne présente Dentelle, etc., fruit d’un appel à projets développé à l’échelle régionale et qui prend la forme d’une exposition inédite rassemblant une trentaine d’œuvres inspirées par la thématique de la dentelle et réalisées par des artistes nés, ayant étudié ou installés dans les Hauts-de-France. A travers la peinture, la photographie, la sculpture, l’installation, la vidéo, la couture, la joaillerie, la céramique et le design, les créateurs jouent avec les notions de plein, de vide, de dissimulation, de dévoilement, de transparence ou encore de réseau. Ils explorent tour à tour le processus de fabrication, la géographie et l’avenir de l’industrie dentellière. Tout au long de l’exposition, qui se tient jusqu’en mars 2020, sont organisés visites guidées, ateliers et autres rencontres avec plusieurs des artistes participants. Le prochain rendez-vous « familles » est programmé dimanche 12 mai, de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 17 h, autour du travail du peintre et vidéaste Bertrand Boche. Celui-ci proposera au public de participer à la création d’une œuvre impliquant un écran et des photographies. Les plasticiennes Dorothée Vantorre, Agathe Verschaffel animeront quant à elles des ateliers, respectivement en août et octobre, puis en septembre et novembre. Plus d’informations sont disponibles sur
www.cite-dentelle.fr.

The Guardian, Șerban Savu, 2015.

Peinture vagabonde pour Şerban Savu. En dérive est une exposition proposée jusqu’au 23 juin, au Centre d’art Le Lait à Albi, dans le cadre de la Saison France-Roumanie. Elle présente les œuvres de Şerban Savu (né en 1978), peintre ins­tallé à Cluj-Napoca, ville uni­ver­si­taire de Transylvanie, située dans le nord-ouest du pays, consi­dé­rée comme la capi­tale artis­ti­que rou­maine. Ancré dans un univers figuratif, son travail est peuplé de personnages solitaires, marcheurs perdus dans leurs pensées ou individus absorbés par une tâche du quotidien. La précision technique du trait et des jeux de lumière contrastant avec la simplicité, voire la vanité, des scènes représentées. Ces paysages urbains sont aussi une manière pour l’artiste d’entremêler deux temporalités : celle des rêves (avortés) datant de l’utopie com­mu­niste et celle de la réa­lité d’aujourd’hui. Profitez des vacances pour découvrir l’exposition en famille, ce mercredi 24 avril entre 17 h et 18 h, lors d’une visite accompagnée d’un médiateur spécialisé « jeunes publics ». Un stage de trois jours est par ailleurs proposé, les mercredi 24, jeudi 25 et vendredi 26 avril (de 10 h 30 à 12 h) aux enfants à partir de 8 ans (ou 4 ans en présence d’un adulte) par la plasticienne Fanette Chavent. Après une visite de l’exposition à 10 h le mercredi, cette dernière animera des ateliers « Collages & paysages » en lien avec les thématiques abordées par Şerban Savu, notamment celle de l’homme dans la nature. Les enfants se verront proposer d’imaginer une composition narrative pour réaliser ensemble un livre accordéon à partir de silhouettes découpées, décalquées et intégrées à des paysages. Renseignements et inscriptions via centredart@centredartlelait.com ou au 09 63 03 98 84 (compter 24 euros par enfant pour les trois matinées, gratuit pour les accompagnants).

…ET D’OUEST EN EST

Honey drop (détail), Morgane Tschiember, 2018.

Balade sensorielle avec Morgane Tschiember. La sculptrice française Morgane Tschiember est actuellement à l’honneur de la programmation du Centre régional d’art contemporain Le Portique, au Havre. Son exposition Honey, Honey !, dont le titre évoque les abeilles (en péril) et leur production, est une invitation à une expérience sensorielle, le corps du visiteur étant considéré tout à la fois comme passeur, regardeur et acteur. Jouant avec les matières, solides ou liquides, les formes, qui se font et se défont, et les couleurs, vives ou inattendues, l’artiste aime bousculer nos perceptions. « Chaque œuvre apparaît douce, mais il y a toujours une autre forme plus rude, plus brute, qui rentre en contact avec cette douceur », explique-t-elle. Chaque exposition du centre d’art donne lieu à une série de rendez-vous « Marmelade », destinés aux 6-12 ans et offrant une visite adaptée suivie d’un atelier de création ludique autour d’une des œuvres présentées. Baptisés pour l’occasion Bumble Bzzz, ils sont programmés les samedis 20 avril, 11 mai et 1er juin de 14 h 30 à 16 h 30 (tarif : 10 euros, goûter inclus) et seront l’occasion pour les participants de réaliser une bougie aux couleurs chaudes et dégradées, inspirée du thème des abeilles et du travail de Morgane Tschiember. Une visite et un atelier sur le même thème est proposé aux familles (enfants à partir de 4 ans) les samedis 27 avril et 25 mai (compter 15 euros pour trois participants ; prévoir 5 euros par personne supplémentaire). Pour réserver l’une ou l’autre de ces deux activités, cliquer respectivement ici et  !

Détail de l’exposition as a bird would a snake, Emily Jones, 2019.

La synagogue de Delme en mode philo. Depuis dix ans, le Centre d’art contemporain La synagogue de Delme (57) organise régulièrement, en partenariat avec des médiathèques de la région Grand Est, des goûters « art et philo » pour les enfants de 7 à 11 ans. Abordant des notions philosophiques simples et s’appuyant sur des reproductions d’œuvres en images, ils sont animés conjointement par Camille Grasser, chargée des publics au centre d’art et la plasticienne Sophie Usunier. La prochaine rencontre aura lieu le mercredi 15 mai, à Médiathèque de Mirecourt, dans les Vosges, sur le thème « Le voyage immobile » (réservation recommandée au 03 29 37 47 40). La synagogue de Delme propose par ailleurs régulièrement des ateliers « Grandes idées petites mains », pour les 6-11 ans, en lien avec ses expositions temporaires. Actuellement à l’affiche, la Britannique Emily Jones, dont le travail complexe puise dans une multitude de domaines telles la science, l’écologie, la cosmologie, l’architecture, la technologie, l’archéologie, la géographie ou encore l’histoire, la mémoire et les croyances. Ouverture et interconnexion sont les maîtres-mots d’une démarche qui fait fi du moralisme et de la culpabilité véhiculée par la prise de conscience généralisée de la crise écologique, tout en nous invitant à accepter la place qui est la nôtre, au sein d’un tout, et à repenser ce qui nous entoure en dépassant l’opposition nature/culture. Avec la complicité de l’artiste Katia Mourer, Camille Grasser proposera au jeune public de découvrir l’exposition as a bird would a snake (comme un oiseau serait un serpent) de manière ludique avant d’explorer plus avant sa thématique dans le cadre d’un atelier de pratique artistique, les mercredis 8 et 22 mai de 14 h à 17 h. Samedi 18 mai, à 15 h, rendez-vous est donné, aux enfants de 5 à 12 ans accompagnés de leurs parents, pour un atelier famille « Main dans la main ». Toutes ces activités sont gratuites sur réservation au 03 87 01 43 42.

L’INCONTOURNABLE PARIS…

Dessin signé Matt_tieu, 2019.

Un anniversaire festif pour l’Espace Commines. Ouvert il y a 25 ans dans le IIIe arrondissement parisien, l’Espace Commines a accueilli au fil des ans nombre d’expositions, défilés de mode, salons et autres manifestations et événements des plus variés. Pour célébrer son quart de siècle, le lieu présente jusqu’au 8 mai Twenty Five Elements, une exposition qui réunit les œuvres d’une quarantaine d’artistes contemporains, parmi lesquels Laurent Perbos, Quentin Lefranc, Gérard Garouste, Camille Henrot, Céleste Boursier-Mougenot ou encore Bernard Moninot. Mises en lumière par l’architecte-muséographe Zette Cazalas, toutes ont un rapport avec l’un des cinq modes d’expression de l’énergie répertoriés par la médecine traditionnelle chinoise que sont le bois, le feu, la terre, le métal et l’eau. Installations, vidéos, photos, peintures, gravures, dessins et sculptures sont à découvrir jusqu’au 8 mai, librement ou bien en compagnie de la conteuse Florence Desnouveaux, qui se propose de titiller l’imaginaire des petits et grands visiteurs ce jeudi 18 avril à 19 h, ainsi que les mercredis 24 avril, 1er et 8 mai et le samedi 27 avril à 15 h. Ces balades contées sont accessibles à partir de 7 ans (réservation conseillée auprès de communication@commines.com). Un autre rendez-vous propice à une sortie familiale est donné par le street artiste Matt_tieu, connu pour ses réalisations à la craie. Il sera présent le temps de deux performances le samedi 27 avril à 16 h et le mercredi 8 mai à 18 h.

Photographie signée Steve McCurry.

Le travail en question(s). 2019 signe le centenaire de l’Organisation Internationale du Travail, la plus ancienne institution spécialisée des Nations unies. Sa fondation, au moment du Traité de Versailles, s’appuyait sur la conviction qu’il ne pouvait y avoir de paix universelle et durable sans justice sociale ; sa raison d’être étant de mettre fin à la pauvreté et d’assurer à tous un travail et un niveau de vie décents ainsi qu’une protection contre les risques liés à la vie professionnelle, essentiellement. Chômage et sous-emploi, inégalité et injustice – notamment le travail forcé et celui des enfants – continuent pourtant aujourd’hui de marquer le monde du travail, par ailleurs en pleine métamorphose sous l’effet des transformations touchant la démographie, les technologies, le climat ou l’organisation de la production et de l’emploi. Ce sont ces constats, et la volonté de sensibiliser l’opinion publique aux enjeux du travail dans le monde d’aujourd’hui et au plaidoyer en faveur du mandat de l’OIT, qui sous-tendent l’exposition EtreS au Travail, présentée jusqu’au 14 juillet à même les grilles du jardin du Luxembourg, qui jouxte le Sénat. Pas moins de 80 clichés grand format la composent, réalisés dans le monde entier par 34 photographes indépendants, tels Jean-Michel Turpin et José Luis Lozano, ou membres de l’Agence Magnum, parmi lesquels Raymond Depardon, Martin Parr, Steve McCurry, Susan Meiselas ou encore Jean Gaumy. Chaque image est accompagnée d’un commentaire signé par un expert en Sciences humaines et sociales et invitant à la discussion. A noter l’organisation, tout au long de l’exposition, de visites par l’Association Lumières sur le Travail et les étudiant(e)s du Master 2 de Psychologie du Travail et d’Ergonomie de l’Université Paris Nanterre. Pour y participer, il suffit de s’inscrire au préalable en ligne pour l’un des jours et créneaux horaires proposés.

…ET SES ENVIRONS

Bon Voyage (série), Tammam Azzam.

Regards syriens à Malakoff. Orchestrée par le Collectif Portes Ouvertes sur l’art contemporain syrien et placée sous le commissariat de Paula Aisemberg, Dunia Al-Dahan et Véronique Bouruet Aubertot, l’exposition Où est la maison de mon ami ? réunit à la Maison des Arts de Malakoff les installations, vidéos, photographies, peintures, dessins et sculptures d’une vingtaine d’artistes syrien(ne)s. Au-delà de la dimension poétique de son titre, emprunté au film réalisé en 1987 par l’Iranien Abbas Kiarostami, elle aborde les notions de perte et d’exil forcé, évoque également la reconstruction, lors de laquelle souvenirs, rêves et cauchemars souvent s’entremêlent. Il est question de maison perdue, détruite, imaginée, (ré)inventée, d’histoires intimes et/ou collectives, de silence et de fracas, de douleur et de douceur, d’humour et de révolte. Tous les après-midis, du mercredi au dimanche, les personnes en charge de la médiation du centre d’art se tiennent à la disposition du public de tout âge pour répondre aux questions, proposer des clés de lecture et échanger autour des œuvres présentées. Trois outils complémentaires sont par ailleurs mis à la disposition des visiteurs : un livret adulte composé de textes explicatifs, d’un plan de l’exposition et des légendes des œuvres, un livret pédagogique et ludique pensé spécifiquement pour les enfants, et un livret de coloriage invitant les plus jeunes à explorer l’exposition par le biais du dessin. Le tout est à découvrir jusqu’au 9 juin.

Pièce signée Zohreh Zavareh.

La jeune création fait salon à Montrouge ! Quelque 52 artistes pluridisciplinaires, dont 31 femmes, de douze nationalités ont été sélectionnés dans le cadre de la 64e édition du Salon de Montrouge, dédié à la promotion de la jeune création. Leurs travaux sont à appréhender, du samedi 27 avril au mercredi 22 mai, au fil de quatre grands espaces scénographiques imaginés par Vincent Le Bourdon et placés sous les thématiques suivantes : « Ce que nous sommes ensemble et ce que ne sont pas les autres », « Le laboratoire des contre-pouvoirs », « La forme contenue ou le contenu impliqué » et « La réalité rattrapée par le réel ». « Dans la lignée des années précédentes, nous avons souhaité renouveler le principe de l’exposition collective, précisent les co-directeurs artistiques Ami Barak et Marie Gautier. Les œuvres sont mises en résonance grâce à une agrégation de projets qui assure une visibilité et une compréhension optimales des travaux, tout en valorisant les différentes approches formelles et conceptuelles. La scénographie crée ainsi des parcours ouverts par l’intermédiaire de percées et de perspectives offrant divers points de vue, plusieurs itinéraires et de nombreux possibles. » Si la manifestation vise à offrir aux créateurs un temps de visibilité accrue et de rencontre avec les professionnels de l’art contemporain, elle entend aussi faire la part belle aux échanges avec le grand public. En accès libre, elle est ponctuée tous les week-ends de visites guidées gratuites (chaque samedi et dimanche à 15 h). Un atelier proposant au jeune public des activités ludiques et interactives autour de l’art contemporain est organisé tous les dimanches à 15 h. Enfin, le mercredi 15 mai est d’ores et déjà déclaré « Journée Interdite aux Parents » ! Les artistes du Salon animeront des ateliers spécialement conçus pour les enfants.

À L’AIR LIBRE

Exister, Scenocosme.

Les facéties numériques du mobilier urbain nantais. « Les arts numériques dans la ville » est une manifestation née d’un appel à projets lancé en septembre dernier par Stereolux, lieu nantais dédié à la diffusion, au soutien à la création et à l’accompagnement des musiques actuelles et des arts numériques, l’entreprise JCDecaux et Nantes Métropole. Baptisé de manière pour le moins explicite « Art numérique & mobilier urbain », il invitait à proposer une approche artistique et sensible des mobiliers en y intégrant des œuvres interactives. Deux duos ont été désignés lauréats  : Screen Club (alias Martial Geoffre-Rouland, designer interactif) & Superscript² (studio de design graphique lyonnais), pour leur projet Translate, et Scenocosme, couple d’artistes français formé par Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, pour son œuvre interactive Exister. « Cette œuvre interactive vidéo et sonore cherche à créer un lien entre le personnage fictif Otto Ecce et les passants, explique Scenocosme. Otto Ecce est un avatar enfermé dans une borne qui souhaite se faire prendre en photo pour exister sur les réseaux sociaux, et ainsi sortir de sa condition. Il met alors en œuvre des stratégies pour attirer son public et devient aussi un ami fictif en commun de personnes qui ne se connaissent pas. » Le projet Translate émane quant à lui d’une collaboration entre un graphiste et un développeur. « Fascinés par les liens entre ces deux mondes, nous avons voulu initier un travail d’expérimentations formelles et interactives, en ayant comme base des algorithmes et techniques de programmation utilisés depuis des années dans le monde du computer graphic, précisent Screen Club & Superscript². Ces recherches ont donné naissance à une douzaine de “tableaux” interactifs et dynamiques, dont la forme évolue selon les flux et mouvements des passants. » A expérimenter jusqu’au 12 mai sur des bornes numériques disposées aux Nefs (Station Bicloo), sur les places Graslin, Ricordeau (Skate Park) et à la Haluchère.

Don Quichotte, Pierre Treilhes.

Conversation bucolique à Eyrignac. Nichés au cœur du Périgord Noir, connus pour leurs 300 sculptures végétales héritées des traditions jardinières des siècles passés, les jardins d’Eyrignac accueillent jusqu’à mi-octobre pas moins de 60 pièces de métal signées Pierre Treilhes. Offrant une nouvelle vie aux vieux objets – passoire, cuillères, clefs rouillées, etc. –, aux outils délaissés et abandonnés, le sculpteur tarnais les transforme et les façonne pour créer des figures insolites et pleines de poésie. Animaux ou personnages, pouvant atteindre jusqu’à trois mètres de haut, sont ainsi disséminés à travers les dix hectares du parc. Pour partir à leur découverte, les enfants se voient proposer de s’équiper d’une boussole et d’une longue-vue. Trois livrets-jeux permettant d’explorer la singularité géométrique des jardins sont par ailleurs disponibles gratuitement à l’accueil pour les enfants et les ados. Enfin, week-end de Pâques oblige, le public familial est convié à participer, les dimanche 21 et lundi 22 avril, aux Trésors de Pâques, activité ludique et gourmande accessible avec le billet d’entrée (gratuit pour les moins de 5 ans ; adulte : 12,90 € ; 11-18 ans : 8,50 € ; 5-10 ans : 6,50 €).
http://ptreilhessculpteur.free.fr/Bienvenue.html
https://www.eyrignac.com

CHEZ NOS VOISINS

Vue de l’exposition Then and Now à l’IMMA, Janet Mullarney.

A Dublin, l’IMMA joue la carte jeune ! Tout au long de l’année, l’Irish Museum of Modern Art (IMMA), à Dublin, propose différents temps d’échange et de rencontre gratuits destinés au public familal. Le programme « Explorer », par exemple, associe chaque dimanche après-midi (de 14 h à 16 h) la découverte de quelques œuvres de la collection et/ou de l’une des expositions temporaires – pas moins de huit sont actuellement en cours – à un atelier de pratique artistique. Nul besoin de s’inscrire à l’avance, il suffit de se renseigner à l’accueil le jour même. Chaque période de vacances scolaires donne lieu à d’autres propositions spécifiques. Ainsi, ces mercredi 24 et jeudi 25 avril seront l’occasion pour les jeunes de 13 à 18 ans de suivre un atelier animé par la plasticienne irlandaise Kathryn Maguire (de 11 h à 13 h pour les 13-15 ans et de 14 h et 16 h pour les 15-18 ans). L’artiste jouera d’abord le double rôle de guide et médiatrice devant des œuvres de Janet Mullarney et de Les Levine – tous deux d’origine irlandaise, ils font actuellement chacun l’objet d’une exposition personnelle à l’IMMA –, ainsi que de Bassam Al Sabah, qui participe à l’exposition collective A Fiction Close to Reality (Une fiction roche de la réalité). Paysage intérieur et enfance, dans des environnements perturbés, seront les deux grands thèmes étudiés à travers le collage, la fabrication d’affiches et le travail de l’argile. L’atelier est gratuit, mais il est nécessaire de réserver sa place.

Vue de l’exposition Aeviternity au Mumok à Vienne, Christian Kosmas Mayer.

Figer l’instant avec Christian Kosmas Mayer. Les œuvres et installations de Christian Kosmas Mayer s’appuient sur une exploration de l’histoire, de ses archives et de leur appréhension par la société contemporaine. Prenant pour point de départ l’architecture massive et sombre du Mumok, qui accueille son exposition Aeviternity (notre photo d’ouverture) à Vienne jusqu’au 16 juin, le plasticien allemand s’intéresse plus particulièrement ici la notion de pétrification, processus via lequel le vivant peut sembler surmonter son destin éphémère et voué à oubli, en étant parfaitement conservé tout en payant paradoxalement le prix de sa propre existence. Pour l’occasion, Christian Kosmas Mayer installe au cœur du musée une source artificielle pétrifiante, qui peu à peu recouvre divers objets d’une couche pierreuse. Qu’ils soient ensuite oubliés ou destinés à alimenter les recherches d’archéologues du futur. Reste une question ouverte à l’imagination de chacun. « Combinant nature, culture et science, cette exposition raconte une histoire complexe sur la métamorphose d’objets au fil du temps et sur le caractère fugace de nos propres perception et mise en perspective du monde, analyse Rainer Fuchs, commissaire de l’exposition. Nous mettons actuellement à l’épreuve des limites que nous pouvions jusqu’ici difficilement imaginer. C’est à la fois un signe de progrès, d’amélioration et de confiance en soi, mais aussi un risque de nouvelles divisions et d’insécurité. » Le Mumok a mis en place tout un programme d’activités pour le jeune public et les familles qui peut être consulté d’un clic.

SUR LA TOILE

La BD comme outil de médiation. Un peu compliqué pour les enfants, mais tout à fait à la portée des adolescents, le blog initié par Monique Munier a pour ambition de donner quelques clés de lecture de l’art contemporain par le prisme de la BD. Bertrand Lavier, Daniel Buren et Claude Rutault sont parmi les premiers artistes dont la dessinatrice a choisi d’évoquer la démarche.

Extrait de la BD dédiée au travail de Bertrand Lavier, Monique Munier.
Crédits photos

Image d’ouverture : Vue de l’exposition Aeviternity au Mumok à Vienne © Christian Kosmas Mayer, photo Klaus Pichler/Mumok/Bildrecht Wien – Le maquereau aux fuseaux © Lou Roy – The Guardian © Șerban Savu – Honey drop © Morgane Tschiember, photo Le Portique – as a bird would a snake © Emily Jones, photo O.H. Dancy courtesy La synagogue de Delme – © Matt_tieu – © Steve McCurry/Magnum Photos – Bon Voyage © Tammam Azzam – © Zohreh Zavareh – Exister © Scenocosme, photo Stereolux – Don Quichotte © Pierre Treilhes, courtesy Jardins d’Eyrignac – Then and Now © Janet Mullarney, courtesy IMMA – Aeviternity © Christian Kosmas Mayer, photo Klaus Pichler/Mumok/Bildrecht Wien – © Monique Munier

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