Flavien Théry | Le Blanc n’existe pas…

« Dans mes recherches, j’envisage la lumière comme une réalité partagée entre un phénomène externe et la conscience. La perception visuelle devient ainsi le matière-même de mon travail. La plupart de mes dispositifs mettent en jeu la notion de point de vue, de sorte que l’observateur se confronte à de multiples vérités coexistant au sein d’un même espace, mettant en lumière son rôle dans l’avènement de sa vision. Son œil devient le lieu où s’opère la réduction d’un ensemble de possibles en une vérité unique, liée à sa position dans l’espace. De la même façon, certains projets présentent la lumière blanche comme la somme de combinaisons infinies, qui se révèlent dans l’espace imaginaire réfléchi par un miroir noir. Nos capacités perceptives peuvent aussi être éprouvées de manière temporelle, afin de voir littéralement comment le cerveau crée le blanc et l‘ensemble des nuances colorées, à partir d’évènements isolés. Je déploie ainsi les dispositifs nécessaires à une mise en forme des questions et paradoxes qui découlent d’une tentative de penser la lumière, en éprouvant la vision pour interroger nos certitudes quant à ce que nous nommons le réel. » Flavien Théry. Visuel : Seven, Flavien Théry, 2014.